Recherche
553 résultats
- Sciences, un métier de femmes ! 2023
Sciences, un métier de femmes ! 2023 © Leah Touitou 7ème édition de la journée "Sciences, un métier de femmes !" le 30 mars 2023 pour les lycéennes de l'Académie de Lyon La journée Sciences, un métier de femmes ! revient en 2023 pour la 7ème année consécutive, une journée de rencontre spécifiquement dédiée aux lycéennes de l'Académie de Lyon. Le but de cette journée est de les inciter à choisir des voies qui les conduisent, elles aussi, aux postes scientifiques et technologiques les plus qualifiés. Depuis 2017, le succès a démontré la pertinence de s’adresser directement aux lycéennes et que le manque de références féminines dans le monde scientifique a un impact énorme sur la représentation qu’ont les jeunes filles de la place des femmes dans les sciences. L’idée est de montrer par l’exemple que tous les métiers scientifiques sont mixtes. Au cours de la journée, les lycéennes rencontrent des jeunes femmes scientifiques, exerçant des métiers variés, jeunes femmes auxquelles les lycéennes pourront ainsi s’identifier et se référer comme modèles. Ces marraines viennent témoigner de la diversité de leur profession et de leurs parcours d’étude et démontrer que les femmes peuvent accéder à tous les métiers scientifiques et technologiques. Liens : Compte-rendu en BD de la journée "Sciences, un métier de femmes!" 2022 En savoir plus sur les éditions précédentes < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Fatima-Ezzahra L’Faqihi-Olive
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Fatima-Ezzahra L’Faqihi-Olive Ingénieure en techniques biologiques "Le tri sélectif, c’est aussi pour les cellules" Fatima-Ezzahra L’Faqihi-Olive est ingénieure de recherche en biologie à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier et travaille au Centre de physiopathologie de Toulouse Purpan (CPTP) devenu depuis le 1 janvier 2021 l’Institut Toulousain des Maladies Infectieuses et Inflammatoires (INFINITY, UMR INSERM13291 CNRS5051, UT3). Depuis 2002, elle est responsable du plateau technique de cytométrie et tri cellulaire de l’institut. Elle a été lauréate de la médaille de cristal du CNRS en 2017. Après un baccalauréat à Casablanca, Fatima L’Faqihi a poursuivi des études supérieures à Toulouse et a obtenu un DEA de physiopathologie humaine à dominante immunologie. Elle a finalisé ses études par un doctorat en immunologie puis a bénéficié de postes temporaires d’enseignement qui lui ont permis d’enseigner et de continuer la recherche en immunologie avant d’être recrutée en qualité d’ingénieure d’études à l’Université Toulouse III - Paul Sabatier. Depuis plus de vingt ans, elle a la responsabilité du plateau de cytométrie et tri cellulaire d’INFINITY qui est rattaché à la plateforme technologique des sciences du vivant Toulouse Réseau Imagerie (Génotoul-TRI). La cytométrie en flux est une technique quantitative qui permet d’analyser, à partir d’une suspension de particules ou de cellules, les caractéristiques individuelles de chacune de ces particules. Les cellules en suspension préalablement marquées par une molécule fluorescente passent une à une devant un ou plusieurs faisceau(x) laser. Elles émettent des signaux de fluorescence permettant de les identifier, de les compter et de les trier en fonction de leurs caractéristiques. Le cœur de métier de Fatima L’Faqihi est d’accompagner des projets de recherche en proposant des développements et des innovations technologiques aux scientifiques, de regrouper des compétences de cytométrie en flux de haut niveau et de mutualiser des outils technologiques de pointe. Elle travaille au quotidien auprès d’immunologistes et de spécialistes de l’inflammation pour lesquel.le.s elle analyse et trie les cellules du système immunitaire. L’ouverture vers l’extérieur lui a permis d’aborder d’autres thématiques allant des maladies infectieuses et la cancérologie, à la biologie du développement en passant par la microbiologie industrielle et alimentaire. Au-delà de la fonction scientifique, elle est en charge de la gestion administrative et financière du plateau ainsi que des missions de formation, de transfert technologique et d’enseignements à l’université. Fatima L’Faqihi a été élue par ses pairs et siège au Conseil d’administration de l’Association Française de Cytométrie. Elle en charge au niveau national de la coordination de l’ensemble des événements scientifiques de l’association. Fatima L’Faqihi est investie dans l’égalité professionnelle Femme/Homme et est correspondante Égalité de son institut à la fois dans le réseau Coregal CNRS et le réseau PEP INSERM. Depuis Janvier 2021, Fatima L’Faqihi a pris la fonction de Directrice Adjointe d’INFINTY.
- Présentation de l’atelier Mendeleieva à la Canopé de Mulhouse
Présentation de l’atelier Mendeleieva à la Canopé de Mulhouse 8 mars 2022 La Canopé, Mulhouse L’atelier Mendeleieva sera présenté à la Canopé de Mulhouse le 8 mars à un public de directeurs et animateurs de médiathèques, centres socio-culturels et centres de médiation. Trois membres de Femmes & Sciences présenteront l’atelier Mendeleieva à la Canopé de Mulhouse le 8 mars à un public de directeurs et animateurs de médiathèques, centres socio-culturels et centres de médiation sociale. Dans le cadre d’une formation sur la place des femmes en sciences et les stéréotypes, après une introduction, nous inviterons les participants à découvrir le jeu afin de pouvoir ensuite jouer avec leurs publics (classes, club science, atelier en bibliothèque...). Il est envisagé de les aider à développer leur jeu complet avec leur public par la suite. Pour en savoir plus sur l'évènement : https://www.reseau-canope.fr/academie-de-strasbourg/atelier-canope-68-mulhouse/actualites/article/les-femmes-a-lhonneur-a-latelier-canope-68.html Pour en savoir plus sur le jeu Mendeleiva : https://www.femmesetsciences.fr/mendeleieva © VPB F&S < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Natacha Carniol
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Natacha Carniol Docteure - ingénieure en génie chimique et génie des procédés « Personne ne peut jouer une symphonie à lui seul, il faut tout un orchestre pour lui donner corps. » Natacha Carniol est manager d’une équipe en recherche, développement et innovation chez Michelin. Son credo : mettre l’humain au cœur de son quotidien. Diriger une équipe, Natacha Carniol connaît bien, elle le fait depuis (presque) toujours ! Enfant, elle composait avec une vingtaine de cousines et cousins germain·es. C’est de là sans doute que lui viennent ses qualités d’écoute, de solidarité et d’empathie, qu’elle met au service du collectif. Aujourd’hui, ce sont une vingtaine de collaborateurs et collaboratrices qu’elle met en musique, une équipe dont elle est très fière : diverse en âges (de vingt-trois à cinquante-deux ans), constituée d’autant d’hommes que de femmes, de six nationalités différentes, aux parcours variés et complémentaires. Son parcours ? « Il était tout tracé ! » s’amuse‑t-elle à dire. Mère institutrice, rééducatrice en psychomotricité, père professeur de mathématiques et de physique puis proviseur, la jeune fille est bonne élève. Après avoir brillamment réussi un baccalauréat scientifique, puis une classe préparatoire, elle poursuit en école d’ingénieur·es. Mais entre la physique et la chimie, son cœur balance : elle choisit de ne pas se spécialiser et intègre l’École nationale supérieure des industries chimiques, à la frontière de ces deux domaines. Elle y apprend le génie chimique et le génie des procédés : comment mélanger, séparer, faire réagir et sécher matières premières et produits. Ce savoir-faire, elle le met d’abord en application pendant sa thèse, pour étudier le procédé de fabrication de yaourts, puis chez Hutchinson, fabricant de produits issus de la transformation du caoutchouc, où elle conçoit et développe un nouveau procédé d’obtention d’éponges. Elle met aussi au point des recettes afin d’obtenir des joints de vitrages et des durites plus légers et recyclables. Désormais chez Michelin, elle est au service d’une équipe chargée de concevoir et de développer des procédés d’élaboration de matières premières biosourcées, naturelles ou recyclées entrant dans les pneumatiques, pour réduire l’empreinte carbone. Un parcours tout tracé peut-être, mais toujours ouvert et tourné vers l’humain. Plutôt que de devenir experte dans son domaine scientifique, elle saisit en 2005 l’opportunité d’être manager. « Animer un collectif, être là pour mes équipiers et équipières, les aider à donner le meilleur d’eux-mêmes et d’elles-mêmes, leur donner des clés pour atteindre leurs objectifs, leurs rêves, développer leurs talents pour accomplir de grandes performances… C’est ce que j’aime par-dessus tout », raconte-t-elle, sourire aux lèvres. Profondément humaine et à l’écoute, Natacha Carniol est convaincue qu’un équilibre entre vie professionnelle et personnelle est essentiel pour se sentir bien dans le travail et garder le rythme. Elle-même n’aurait pu s’épanouir professionnellement sans l’amour et le soutien de sa famille, son mari et ses deux filles. Elle en est convaincue : sans les autres, on avance moins bien. « Personne ne peut jouer une symphonie à lui seul, il faut tout un orchestre pour lui donner corps. »
- Guilaine Lagache reçoit la médaille d’argent du CNRS
Guilaine Lagache reçoit la médaille d’argent du CNRS © Guilaine Lagache Félicitations à Guilaine Lagache, distinguée par la médaille d’argent du CNRS pour la qualité et l’originalité de ses travaux reconnus sur le plan national et international. Guilaine Lagache travaille au laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM - Aix-Marseille/Centre national d’études spatiales/CNRS). La médaille d’argent reconnait ses travaux de recherche sur la formation des étoiles dans les galaxies et les grandes structures et les résultats obtenus grâce aux expériences dans l’infrarouge lointain et le millimétrique, ainsi que son implication dans la mission Planck. Le projet Planck avait pour objectif de mesurer avec une grande précision le rayonnement fossile présent dans l’Univers, permettant ainsi de reconstituer avec justesse le contenu et l’histoire de l’Univers. Elle a été récompensée en particulier sur les opérations, l’étalonnage photométrique de l’instrument HFI, et les composantes d’avant plan, qui ont conduit à la détermination la plus précise des paramètres cosmologiques. Guilaine Lagache, membre active de Femmes & Sciences, est par ailleurs très investie dans la promotion des filières scientifiques et techniques auprès des filles. Pour en savoir plus < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Parcours professionnels de femmes médecins et chercheures
Parcours professionnels de femmes médecins et chercheures 8 mars 2023 Amphi B, UFR Sciences et Techniques, Brest Une conférence : témoignages de femmes scientifiques À l'initiative de l'association étudiante ABEB, les étudiantes et étudiants sont invité·es à venir découvrir les parcours de Cécile Voisset et Gaëlle Friocourt, chercheuses à l’Inserm, membres de Femmes & Sciences, et d’Irina Viakhireva-Dovganyuk, médecin au CHU de Brest. Ces femmes scientifiques et médecins témoigneront sur leur parcours universitaire, la place des femmes en sciences et les difficultés rencontrées. < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- 'Femmes scientifiques d'Alsace et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui' - "les sciences pour toutes et tous"
'Femmes scientifiques d'Alsace et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui' - "les sciences pour toutes et tous" 22 janvier 2021 Strasbourg L'exposition Femmes & Sciences 'Femmes scientifiques...' présentée le 22 janvier à Strasbourg (cordée de la réussite "les sciences pour toutes et tous") L'exposition Femmes & Sciences 'Femmes scientifiques d'Alsace et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui' sera présentée le 22 janvier lors du lancement de la cordée de la réussite "les sciences pour toutes et tous" du Jardin des Sciences au collège Sophie Germain de Strasbourg. Deux classes vont participer à une animation avec visite de l'exposition et présentation de scientifiques. Femmes & Sciences et Jardin des sciences Strasbourg < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Julie Batut a reçu le prix Fermat de l'Académie des Sciences du Languedoc.
Julie Batut a reçu le prix Fermat de l'Académie des Sciences du Languedoc. Julie Batut a reçu ce prix pour ses travaux de recherche. Julie Batut, membre du CA de Femmes & Sciences et coordinatrice d'une partie des actions Toulousaines - en particulier le mentorat, a été récompensée entre autres pour ses travaux de modélisation mathématiques de l'organe olfactif chez l’embryon du poisson Zèbre. Cette recherche originale, qui mêle sciences du vivant et mathématiques, scrute des modèles différents, de la cellule olfactive à l’embryon du poisson Zèbre. Julie, biologiste de formation, a réalisé des modèles mathématiques qu'elle confronte avec ses expériences sur les poissons Zèbre. Elle a reçu le Prix Fermat de l’Académie des Sciences du Languedoc dans la salle des illustres du Capitole de Toulouse. Et cette bonne nouvelle n'arrive pas seule: elle vient d'être nommée Directrice de recherche au CNRS. Une très bonne fin d'année pour Julie ! < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Mendeleïeva part à la conquête de la Lorraine et de la Champagne
Mendeleïeva part à la conquête de la Lorraine et de la Champagne © VPB Après son développement à Toulouse et Strasbourg, son essaimage à Marseille et Cherbourg, puis sa numérisation en 2022, Mendeleïeva continue ses conquêtes ! Après son développement à Toulouse et Strasbourg ( https://www.femmesetsciences.fr/mendeleieva ), son essaimage à Marseille et Cherbourg, puis sa numérisation en 2022 ( https://www.femmesetsciences.fr/mendeleieva-en-ligne ), Mendeleïeva part à la conquête de la Lorraine et de la Champagne. Des ateliers Mendeleïeva seront organisés à Maxeville le 16 mars (formation de professeurs), ainsi que pour les collègien·nes de Rupt/Moselle (près de Gérardmer) le 24 mars, de Longlaville (près du Luxembourg) le 27 mars et de Verzy (près de Reims) le 16 mai ! < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Marie Sarah Raffalovich, femme scientifique honorée dans un lycée
Marie Sarah Raffalovich, femme scientifique honorée dans un lycée Marie-Sarah Raffalovich est une femme scientifique qui a joué un rôle important auprès du scientifique Claude Bernard qu'elle a aidé a faire connaitre au niveau international. Marie Sarah Rafflovich née en 1832, était une riche femme scientifique russe, elle avait 3 enfants. Résidant à Paris, elle était correspondante bénévole dans un journal de Saint-Pétersbourg et possédait également un salon, où se retrouvaient intellectuels et politiques. Sa rencontre avec Claude Bernard remonte à 1869, alors qu’elle avait 37 ans, elle assistait aux Cours du Collège de France du physiologiste, et s’intéressait beaucoup à ses travaux. Marie-Sarah Raffalovich a été d’une grande aide pour Claude Bernard, elle traduisait pour lui des articles et ouvrages scientifiques allemands et russes, et avec l’aide de sa famille, a permis la diffusion des travaux de Claude Bernard en russe, allemand, italien et anglais, lui offrant la chance d’être ainsi lu à l’international. Claude Bernard la décrivait comme une femme d’exception, avec un esprit éclairé. Il lui accordait un grand respect, et l’admirait. Elle mourra en 1921 sans jamais recevoir la reconnaissance qui lui était pourtant due. Elle vient d'etre honorée par le lycée Claude Bernard de Villefranche sur Saône (près de Lyon) qui lui a consacré une de ses salles. Des élèves de terminale (LA, L-V H, BR et Kassandra S.) ont travaillé sur ce projet et ont pû présenter ce personnage ainsi que d'autres thématiques sur la présence de la femme dans le paysage scientifique du XIXe siècle à l'inauguration. Le texte ci-dessus est d'ailleurs inspiré de ce que ces élèves ont rédigé. Cécile Lioger, professeure au lycée, était accompagnée sur ce projet par Gabrielle Fort (Directrice des musées communautaires). < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Sandrine Maljean–Dubois
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Sandrine Maljean–Dubois Juriste « S’engager pour la planète, c’est pas si sorcier » Sandrine Maljean-Dubois est directrice de recherche CNRS et travaille au laboratoire Droit international, comparé et européen [1], dont elle a été la directrice. Ses travaux lui ont valu de recevoir plusieurs prix, dont la médaille de bronze du CNRS. Depuis le début de sa carrière, Sandrine Maljean-Dubois s’intéresse aux règles élaborées à l’échelle internationale par lesquelles les États s’engagent à protéger l’environnement. « Je n’ai pas fini d’en explorer toutes les facettes et, entre-temps, ces questions n’ont cessé de prendre de l’importance pour devenir aujourd’hui majeures. » Ses travaux portent notamment sur le rôle du juge, l’articulation entre commerce international et protection de l’environnement, les négociations internationales sur le climat et sur la biodiversité. Sandrine Maljean-Dubois participe en tant qu’experte à de nombreuses négociations internationales, dans le cadre des « COPs » sur le climat ou la biodiversité, à l’UNESCO ou dans le cadre du projet de Pacte mondial pour l’environnement. « Ces expériences de mise en pratique à très grande échelle de mes travaux enrichissent ma recherche et mon enseignement et donnent un sens supplémentaire à mes travaux en les mettant au service de la société au niveau mondial. » Pour Sandrine Maljean-Dubois, permettre aux citoyens et aux futurs citoyens de mieux comprendre les enjeux environnementaux dans leur complexité est primordial ; c’est pour cette raison qu’elle s’investit dans le partage de ses connaissances via des formations ouvertes à distance (MOOC), des événements de culture scientifique, des interventions dans les lycées et les médias. Mais son travail est loin d’être fini. « Sous peine de ne jamais être prises en compte par les décideurs, les recherches sur l’environnement doivent impérativement intégrer cette dimension juridique. Il me semble que la société n’a pas toujours conscience de la réalité de cette recherche et de son importance. » Sandrine Maljean-Dubois souhaite aussi pouvoir montrer que la science n’a pas de genre et qu’il est possible de construire un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. « Mariée depuis près de trente ans et maman de quatre enfants, mon épanouissement personnel a sans cesse nourri mon épanouissement professionnel, et vice-versa. » [1] – DICE (Aix-Marseille Université/CNRS/Université de Toulon)
- Léonie Canet
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Léonie Canet Physicienne théoricienne "Il y a peu de femmes en physique théorique et ce déficit prive la recherche dans ce domaine de toute une richesse d’approches et aussi d’idées originales. Il me semble que les femmes ont souvent moins d’assurance et de confiance en elles que les hommes, ce qui retient peut-être les jeunes filles de s’engager dans cette voie. Je souhaiterais leur dire qu’elles ne se censurent surtout pas, qu’elles ont toute leur place en sciences et peuvent apporter beaucoup. J’aimerais voir davantage de figures de femmes consultées en tant qu’expertes scientifiques, que leur parole s’entende et pèse autant que celle des hommes, et que cela participe à changer le regard de la société sur les femmes en sciences." Léonie Canet est professeure UGA au Laboratoire de physique et modélisation des milieux condensés (LPMMC - CNRS / UGA). Elle est spécialisée en physique théorique pour comprendre des équations mathématiques caractéristiques de phénomènes physiques comme la turbulence. Attirée par les mathématiques et la physique, Léonie Canet choisit de faire une thèse en physique théorique, dans le domaine de la physique statistique des systèmes hors de l’équilibre. Elle est alors intriguée par les motifs complexes et fascinants qui peuvent être formés par le givre sur une fenêtre, ou ceux créés par les tumultes d’une rivière ou par les volutes des nuages. Ce sont autant de phénomènes qui présentent de façon générique la propriété remarquable d’invariance d’échelle, caractéristique des fractales. Son travail de recherche consiste à comprendre et caractériser comment de tels phénomènes peuvent émerger à partir de la description fondamentale et microscopique de ces systèmes, par exemple l’équation de Navier-Stokes pour la dynamique des fluides ou l’équation de Kardar-Parisi-Zhang pour la croissance stochastique d’interfaces. Pour percer le mystère de ces équations, Léonie Canet utilise des techniques de physique théorique, et en particulier des méthodes comme le groupe de renormalisation fonctionnel et non perturbatif. C’est un aspect original de ses travaux qui lui a permis d’obtenir des résultats jusqu’alors inaccessibles par d’autres approches. Son but est de comprendre et décrire des phénomènes comme la transition rugueuse pour les interfaces ou la turbulence pour les fluides, en caractérisant leurs propriétés statistiques. L’enjeu est d’affiner et d’améliorer les prédictions qui peuvent être déduites de ces équations fondamentales, ainsi que la modélisation effective des comportements qui en découlent. Pour la turbulence par exemple, celle-ci joue un rôle fondamental dans les domaines de la météorologie, des sciences du climat ou de l’ingénierie.
















