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- La Science taille XX elles au Lycée Berges de Seyssinet-Pariset
La Science taille XX elles au Lycée Berges de Seyssinet-Pariset © Vincent Moncorgé Les 21 panneaux du volet grenoblois de La Science taille XX elles seront présents au lycée Berges de Seyssinet-Pariset du lundi 28 février au 15 mars. Les 21 panneaux du volet grenoblois de La Science taille XX elles seront présents au lycée Berges de Seyssinet-Pariset du lundi 28 février au 15 mars. Le mardi 8 mars, une matinée sur « les femmes en sciences » est organisée pour deux classes de seconde. L’ouverture de la matinée sera faite par Madame Henry (directrice académique des services de l'éducation nationale de l'Isère) et le préfet de l'Isère. Cette introduction sera suivie d’un court exposé de Jacqueline Etay (Parité Science et Femmes & Sciences) consacré aux filles dans les sciences. Suivra une séance témoignage/discussions à laquelle, aux côté d’adhérentes de Parité Science, participeront trois ambassadrices de la Science taille XX elles : Isabelle Billard, Claire Maiza et Laëtitia Rapenne. En savoir plus sur l'exposition La science taille XXelles : https://www.femmesetsciences.fr/la-science-taille-xx-elles-france < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Colloque 2022 de Femmes & Sciences
Colloque 2022 de Femmes & Sciences 17 novembre 2022 Espace de conférences, Centre INRIA de Rennes Le colloque annuel de l'association "Femmes et numérique : ensemble, cassons les codes !" aura lieu le 18 novembre 2022 à Rennes. Si dans de nombreuses disciplines scientifiques, la parité femmes-hommes est loin d’être acquise, les sciences du numérique se distinguent par la faiblesse extrême du nombre de femmes qui s’y engagent. Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas, et on sait que les programmes des premiers ordinateurs ont été conçus et réalisés par des femmes, poursuivant ainsi une tradition selon laquelle les calculs scientifiques étaient très souvent effectués par des « calculatrices », c’est-à-dire, des mathématiciennes expertes en calcul numérique. Mais depuis plus de cinquante ans, le numérique est l’apanage des hommes, tout au moins, dans la plupart des pays occidentaux. Rechercher une situation plus équilibrée est une nécessité : les sciences du numérique ont aujourd’hui un impact très important dans notre société, par leurs applications et leur utilisation dans tous les domaines d’activité. Il est donc essentiel que toutes et tous puissent participer à leur évolution et soient en mesure d’en définir les usages. Quelles sont les causes de ce déséquilibre femmes-hommes ? Comment faire pour qu’il se résorbe au plus vite ? C’est à ces interrogations que le colloque 2022 "Femmes et numérique : ensemble, cassons les codes !" de l’association Femmes & Sciences cherchera à répondre, à travers des conférences et des échanges animés par des femmes et des hommes qui réfléchissent à ces questions et agissent pour changer cette situation. Vendredi 18 novembre matin (9h00 - 12h45) : < Où sont les femmes dans le numérique ? > < Cassons les codes… en apprenant à coder > Vendredi 18 novembre après-midi (14h00 - 18h00) : < On en parle beaucoup, mais comment agir ? > < Et si on poussait la porte des entreprises ? > Programme complet du colloque En complément de ce colloque, comme l'an passé, est proposé un webinaire de formation à destination des enseignant·es mais également ouvert à toutes et tous. Mercredi 16 novembre après-midi (14h00 - 18h00) : < Une place des femmes qui a évolué dans l’histoire ; quelles interprétations ? quels enjeux ? > < Des enseignements aux choix d’orientation, quels leviers ? > < Des actions de promotion du numérique proposées en collège ou en lycée : quels exemples ? > Programme complet de la formation L'association remercie ses soutiens pour le colloque : MEN, MESR, CNRS, ENGIE, ENS Rennes, Fondation Keyrus, INRIA, INSPE, IRISA, L'Oréal, Université de Rennes, ... © Zhanna Santybayeva < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Véronique Penin
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Véronique Penin Ingénieure recherche en mécanique des fluides "Avis de turbulences" Véronique Penin est ingénieure recherche en mécanique des fluides chez IFP Énergies nouvelles. Après une thèse à l'École Centrale de Lyon sur les interactions rotor-stator en turbine, elle intègre IFP Énergies nouvelles. Elle est aujourd’hui spécialisée en turbomachines (axiale, mixte, centrifuge) et ses compétences sont à la fois expérimentales et numériques. Issue d'une illustre lignée de graveurs médailleurs à Lyon, Véronique Penin voulait être météorologue, « quand j'étais petite, on regardait les nuages en voiture, je demandais à mon père, ingénieur, ce que c'était et il me disait c'est de la mécanique des fluides. Dans ma famille, on nous a toujours expliqué les phénomènes physiques pour ce qu'ils étaient, pas en nous racontant des histoires. » Aujourd'hui, la météorologue en herbe est devenue ingénieure de recherche en mécanique des fluides (écoulements fluides, liquides ou gazeux) et en étude des tourbillons. Hydrocarbures ou énergies nouvelles, elle travaille ainsi sur divers projets tels que la compression du CO2. Véronique Penin ne travaille pas le mercredi pour s'occuper de ses deux filles de 18 mois et 4 ans. Une flexibilité au travail qui s’avère parfois gênante lorsque des réunions de travail importantes sont programmées ce jour-là et la font passer à coté de certains projets. « Même si on nomme de plus en plus de femmes aux postes décisionnaires, les postes clés sont encore tenus par des hommes. » « Il arrive qu’un homme nous coupe la parole. Je pense que c'est vraiment inconscient, mais on garde son calme et on reprend. Ce que je fais c'est du travail en équipe, et si nous ne sommes pas contentes, nous le disons, et peut être même plus fortement qu'un homme. » Le domaine de la mécanique des fluides compte 40% de femmes pour 60% d'hommes, c’est beaucoup et ce n’est pas le cas dans toutes les disciplines. « En terminale S, il y a 50% de garçons et 50% de filles, ensuite en école d'ingénieur elles disparaissent, où sont-elles passées ? » regrette Véronique Penin. En raison des stéréotypes attribués à certaines filières, les filles ne vont pas naturellement vers les formations scientifiques et technologiques. Elles doutent de leurs capacités à s’intégrer dans des formations où les garçons sont plus nombreux et, au final, elles s’autocensurent. Aujourd’hui l’école – mais aussi l’éducation familiale – doit jouer un rôle de sensibilisation, des filles mais aussi des garçons, aux différents types d’enseignements afin de ne plus orienter les choix et de permettre à chacun de choisir sa voie en toute liberté. Son domaine, en quelques mots : Véronique Penin étudie numériquement et expérimentalement les écoulements (liquide, gazeux ou les deux) au sein de turbomachines. La succession de roues fixes et de roues mobiles rend ces écoulements fortement instationnaires et tridimensionnels. Son travail consiste en la compréhension de la phénoménologie pour déterminer des paramètres clés sur lesquels jouer pour améliorer le design de ces turbomachines et ainsi augmenter leur rendement.
- Hala Bayoumi
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Hala Bayoumi Mathématicienne en sciences sociales "Je suis la face cachée des Humanités" Hala Bayoumi est ingénieure de recherche CNRS en traitement, analyse et représentation de l’information spatiale. Depuis 12 ans, elle travaille au Centre d’études et de documentation juridique, économique et sociale (CEDEJ - CNRS/Ministère des affaires étrangères) pour appliquer les mathématiques aux sciences sociales. Après avoir brillamment décroché un doctorat en informatique et mathématiques appliquées aux sciences humaines et sociales à l’École pratique des hautes études à Paris, Hala Bayoumi est ingénieure de recherche, depuis 12 ans au CNRS. Affectée en Égypte, au CEDEJ, un laboratoire implanté dans la capitale du Caire, elle travaille sur les problématiques de l’Égypte contemporaine, en pilotant une équipe composée d’une vingtaine d’ingénieurs, de cartographes et de bibliothécaires. Ses compétences sont mises au service de plusieurs programmes scientifiques, par exemple sur la pauvreté, le recensement national de population, la mise à jour de la carte administrative de l’Égypte, ou la numérisation des archives de presse. Ses actions de recherche ont été l’occasion de nouer un partenariat international avec des institutions égyptiennes telles que le CAPMAS (équivalent de l’INSEE en France) ou la prestigieuse Bibliotheca Alexandrina, à Alexandrie. En 2017, Hala Bayoumi a été lauréate de la médaille de cristal du CNRS pour l’invention d’un algorithme qui a permis de créer, en trois langues (français, anglais, arabe), un portail web de recherche présentant deux millions d’articles de la presse égyptienne sur 40 ans, cedej.bibalex.org . Soucieuse de vulgarisation, Hala Bayoumi co-dirige actuellement le premier atlas de l’Égypte contemporaine, à paraître en France, aux éditions du CNRS, avec une version électronique, gratuite, en arabe. Cette chercheuse a aussi à cœur de transmettre son savoir. Depuis 5 ans, elle coordonne une formation professionnelle de niveau Master à destination des ingénieurs égyptiens du CAPMAS. L’écrasante majorité des 60 diplômés de cette formation étant des femmes, Hala Bayoumi œuvre à la promotion des carrières féminines dans ce pays.
- Magali Magne
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Magali Magne Ingénieure en électronique « Si je devais résumer mon métier, je dirais que c’est un patchwork d’activités diverses. » Magali Magne est ingénieure d’étude en électronique au Laboratoire de Physique de Clermont (UMR 6533, CNRS/UCA). Depuis 2003, elle participe au développement et à l’installation d’appareils de mesures dans le domaine de la physique des particules. Son métier ? Elle le voit comme un jeu très sérieux, au service de la recherche. Elle s’en souvient encore, de ce badge clignotant, sa première création électronique réalisée en classe de cinquième. L’élève moyenne qu’elle était alors ne le savait pas encore, mais il allait la mener très loin… jusqu’au sommet d’un volcan au Nicaragua ou aux États-Unis sur un site d’accélérateur de particules où l’on trouve des microscopes pour mesurer l’infiniment petit ! Qui aurait pu croire qu’un simple projet de collège allait faire naître chez la jeune fille un irrésistible besoin de créer et de donner vie à des objets ? Cette passion naissante la mène en BTS électronique, puis à une carrière dans ce même domaine, jusqu’au service « Développement d’interface optoélectronique » chez Alcatel Optronics. Là, elle fait une rencontre décisive : celle d’un ingénieur de conception qui lui donne envie de reprendre ses études. Cette expérience lui confirme qu’elle aussi veut concevoir, avec une spécialisation dans l’électronique ! Car bricoler, inventer, créer, elle le fait depuis longtemps, à travers le patchwork. Au milieu d’un joyeux méli-mélo de bobines de fils et de bouts de tissus, elle imagine des ouvrages à son image, où lignes droites et courbes se rencontrent. Une passion pas si éloignée de son envie de créer en électronique. « Aujourd’hui, je conçois pour la recherche des appareils qui n’existent pas, du moins pas encore », dit-elle avec malice. Et pas dans n’importe quel domaine de recherche : celui de la physique des particules, de l’infiniment petit, où les équipements sont paradoxalement très grands ! Et les projets sont tout aussi gigantesques, rassemblant des centaines, voire des milliers de personnes. Notre ingénieure d’étude est l’une d’elles. Quand des physiciennes et physiciens ont besoin d’un équipement spécifique pour réaliser des expériences en physique des particules, elle le réalise selon leurs souhaits avec le support d’ingénieur·es et de technicien·nes. Ses collaborateurs et collaboratrices œuvrent dans des domaines très variés tels que la mécanique, l’informatique et l’électronique. Pour l’électronique, elle doit optimiser la conception du système en fonction de multiples contraintes : budget, temps, fonctionnalités, composants existant sur le marché… Puis il faut tout assembler : « C’est comme un jeu de lego ! », s’amuse l’électronicienne. Et enfin, vient le moment de programmer. Devenu intelligent, « le lego doit faire ce qui a été défini au début. Le but est que cela fonctionne mais c’est souvent un casse-tête ! » C’est le genre de défi qu’elle relève avec plaisir. Une fois le jeu de logique terminé, l’ingénieure saute dans ses chaussures de sécurité et enfile son bleu de travail pour descendre à 100 mètres sous terre dans une caverne du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire), situé sur la frontière franco-suisse, pour crapahuter sur des échafaudages, installer, tester et faire fonctionner les équipements qu’elle a participé à concevoir. « Si je devais résumer mon métier, je dirais que c’est un patchwork d’activités diverses et que ça me convient plutôt bien. Que j’aime relever les défis, que cela tombe bien car chaque nouveau projet m’en propose un, parfois simple, parfois complexe. Que c’est justement cela qui est amusant. » Son prochain projet la mènera-t-il au bout du monde ou de l’autre côté du couloir ? Qu’importe, elle sent déjà clignoter au fond d’elle une furieuse envie d’aller voir…
- Karine Ballerat-Busserolles
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Karine Ballerat-Busserolles Thermodynamicienne « Travailler sur des sujets aussi importants que le réchauffement climatique, c’est captivant. » Karine Ballerat-Busserolles est ingénieure de recherche CNRS à l’Institut de Chimie de Clermont-Ferrand (UMR 6296, CNRS/UCA) et chercheuse associée Mines Paris-PSL au Centre Thermodynamique des Procédés (MINES ParisTech/ARMINES). Elle se passionne pour la thermodynamique expérimentale, avec en ligne de mire le captage et le stockage des gaz à effet de serre. Lycéenne, Karine Ballerat-Busserolles est fascinée par les avions. Mais quand elle s’adresse à des pilotes lors d’un forum des métiers, l’atterrissage est brutal : « Mademoiselle, vous savez que vous êtes une femme ? » Étonnée autant que vexée, elle s’en ouvre au conseiller d’orientation, qui lui répond : « Tu as de bonnes notes dans les matières scientifiques, tu iras à la fac pour devenir enseignante. » Disciplinée et résignée, elle entre donc à l’université pour devenir « prof de physique-chimie ». D’envol, il n’est plus question, jusqu’à une rencontre décisive. Un professeur de thermodynamique, branche de la chimie qui étudie les échanges thermiques lors de réactions entre molécules, lui explique à la fin d’un cours qu’il existe des métiers dans la recherche, qu’il suffit de poursuivre ses études au lieu de passer le CAPES. Elle ne se le fait pas dire deux fois, et personne ne la détournera de sa nouvelle passion : elle sera Docteure en chimie-physique. Aujourd’hui ingénieure de recherche au CNRS et chercheuse associée à Mines Paris‑PSL, elle participe à réduire l’empreinte des gaz à effet de serre et le réchauffement climatique. Elle étudie en effet l’absorption des gaz acides dans des phases liquides, une étape essentielle pour comprendre comment extraire le CO2 des fumées d’usines et le stocker dans l’eau salée que contiennent certaines roches sédimentaires (les aquifères salins). Avec ses collaborateurs et collaboratrices, elle développe des dispositifs expérimentaux et mesure les échanges thermiques qui se produisent lorsque le gaz est absorbé dans le liquide, dans des conditions proches de la réalité du terrain (températures et pressions très élevées). Ces données permettent d’évaluer et d’optimiser l’efficacité du captage du CO2 dans les procédés industriels et de prédire l’impact du stockage du gaz sur l’environnement. « Construire et défendre des projets de recherche, c’est stimulant. Travailler sur des sujets aussi importants que le réchauffement climatique, c’est captivant. Et concevoir de nouveaux équipements, travailler dans des conditions extrêmes, tout en s’assurant de la sécurité des gens qui m’entourent, et tout ça pour faire la chasse au CO2 quel kif ! » Karine Ballerat-Busserolles n’est certes pas pilote de chasse ou de ligne, mais elle pilote aujourd’hui des projets de recherche dans un domaine qui la passionne. C’est elle qui dirige les travaux d’étudiantes et étudiants en thèse, elle qui est membre du bureau directeur de plusieurs sociétés savantes et qui est régulièrement invitée à présenter ses résultats lors de conférences partout dans le monde. Démonstration est faite : pas besoin de porter un costume-cravate pour aider à résoudre des problématiques industrielles et sociétales aussi importantes. La recherche n’étant rien sans la transmission des connaissances, Karine Ballerat-Busserolles explique très souvent son métier aux élèves de collèges et lycées : « C’est toujours une petite victoire de voir des jeunes s’intéresser à votre travail et à votre parcours », se félicite‑t‑elle. « Et c’est une grande réussite de leur permettre de découvrir un univers inconnu, sans préjugé ni discrimination. »
- Table ronde sur la place des femmes dans les carrières scientifiques
Table ronde sur la place des femmes dans les carrières scientifiques 23 avril 2024 Cité de l'Espace, Toulouse Organisée par les Amis de la Cité de l'espace, en partenariat avec F&S, l'Académie de l'Air et de l'Espace, Libres Mariannes Occitanie, Club de la presse Occitanie Pourquoi encore si peu de femmes (de 15% à 25 %), dans les écoles d'ingénieur·es ? Pourquoi si peu d'évolution depuis une trentaine d'années, en particulier concernant les postes à responsabilité ? Il faut rechercher les causes dès la plus tendre enfance. Suite à la table ronde organisée en 2023, une deuxième table ronde est proposée le 24 avril 2024 à 19h . Cette table ronde permettra de présenter les actions nécessaires : 1- Actions menées avec des associations 2- Actions individuelles que chacun et chacune peut mener 3- Actions au niveau de la Société L'entrée est libre, sur inscription préalable via le lien : https://www.eventbrite.fr/e/la-place-des-femmes-dans-les-carrieres-scientifiques-acte-2-tickets-851357672717 En préambule de cet évènement, vous pouvez consulter l'article : https://amis-cite-espace-leblog.com/2024/03/place-des-femmes-dans-les-etudes-scientifiques-table-ronde-acte-2.html < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Homaira Nawabi
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Homaira Nawabi Neurobiologiste "La science est un domaine fantastique où il est possible d’exprimer sa curiosité et sa créativité sans aucune limite. Plus on découvre les mécanismes du vivant, plus on se rend compte de tout ce qu’on ne sait pas. C’est une perspective tellement grisante et énergisante. Il est crucial de montrer que les femmes sont tout aussi capables que les hommes, surtout en sciences. Les barrières entre elles et leurs rêves sont mises en place en premier lieu par elles-mêmes. Il devient urgent de montrer aux filles, et ce, dès le plus jeune âge, qu’elles ont leur place dans le monde et en sciences en particulier. Peu importe nos choix de carrière et de vie, c’est le premier pas qui compte : il faut croire en soi et se lancer !" Homaira Nawabi est chargée de recherche Inserm à l’Institut des neurosciences de Grenoble (GIN - Inserm / UGA). L’équipe de recherche qu’elle dirige s’intéresse à la réparation du système nerveux. Petite, Homaira Nawabi se rend souvent au cabinet médical de sa mère, un lieu magique pour ses yeux d’enfant. Il y a un microscope pour analyser les échantillons des couples qui viennent consulter pour des questions de fertilité. À l’œil nu, les lames ne sont que de vulgaires bouts de verre. Mais sous les oculaires apparaît un autre monde ! C’est à ce moment précis qu’elle se rend compte que le monde est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Elle est très intriguée par le cerveau et le système nerveux, le chef d’orchestre de notre corps qui nous permet d’interagir, de comprendre et d’analyser le monde qui nous entoure. Toute atteinte du système nerveux, même la plus bénigne, peut avoir des conséquences lourdes. Alors elle décide de le comprendre pour pouvoir un jour le réparer. Le système nerveux central n’est pas capable de se réparer. De ce fait, toute lésion chronique (comme les maladies neurodégénératives) ou traumatique (comme les lésions de la moelle) entraîne des handicaps moteurs, cognitifs et/ou sensoriels permanents. Homaira Nawabi utilise l’œil pour comprendre le cerveau. Son équipe de recherche montre ainsi que, suite à une manipulation moléculaire des neurones, les axones peuvent repousser sur de longues distances, mais sont alors perdus et n’arrivent pas à atteindre leurs cibles correctes et ainsi compromettent tout espoir de récupération fonctionnelle. Son équipe travaille donc pour mettre en place des stratégies de régénération contrôlées pour permettre la reformation de circuits neuronaux fonctionnels.
- Rencontre Exploreur du cycle Femmes en Sciences le 4 mai 2021
Rencontre Exploreur du cycle Femmes en Sciences le 4 mai 2021 3 mai 2021 Évènement en ligne Anne Condamines, directrice de recherche CNRS en linguistique, et Catherine Biscarat, ingénieure de recherche CNRS en ingéniérie informatique, animeront cette rencontre autour de leurs parcours, leurs métiers au quotidien et leurs recherches actuelles. Rendez-vous en ligne le mardi 4 mai à partir de 18h. Anne Condamines, directrice de recherche CNRS en linguistique au laboratoire Cognition, langues, langages, ergonomie (CLLE - CNRS, Université Toulouse Jean Jaurès) et Catherine Biscarat, ingénieure de recherche CNRS en ingénierie informatique au Laboratoire des 2 infinis Toulouse (L2IT - CNRS, UT3), animeront cette rencontre autour de leurs parcours, leurs métiers au quotidien et leurs recherches actuelles. Le dispositif en ligne est pensé pour favoriser les échanges avec le public. Un quiz introduira les échanges ; il sera animé par Clio Der Sarkissian, membre de l'association Femmes & Sciences et paléo-génomicienne CNRS au Centre d'anthropobiologie et de génomique de Toulouse (CAGT - CNRS/UT3). Lien d'inscription et informations complémentaires Inscription gratuite mais obligatoire Le cycle Femmes en Sciences est proposé par le CNRS Occitanie Ouest et l'association Femmes & Sciences. Il s'inscrit dans le cadre des rencontres Exploreur pilotées par l'Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées © CNRS < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Mylène Rozelier
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Mylène Rozelier Électrotechnicienne et automaticienne « Dans ce métier, on ne s’ennuie jamais, chaque journée réserve de nouvelles surprises, bonnes ou mauvaises. » Mylène Rozelier est électrotechnicienne et automaticienne à l'Institut Pascal (UMR 6602, UCA/CNRS) et à l’école d’ingénieur·es SIGMA Clermont, membre de Clermont Auvergne INP. Au sein de la plateforme mécanique, elle assure la maintenance des équipements et machines, le soutien technique au corps enseignant et à la communauté étudiante. Connectée à leurs besoins, elle est le « cerveau » des systèmes automatisés ! La méthode essai-erreur, Mylène Rozelier connaît bien, elle l’expérimente depuis la seconde ! Qu’elle obtienne un baccalauréat scientifique, sa mère adorerait, seulement voilà, Mylène Rozelier n’est pas suffisamment attirée par les mathématiques. Un baccalauréat technique correspond mieux à son envie d’exercer un métier manuel. L’électronique et la mécanique ? Ce n’est pas son domaine de prédilection. Elle choisit donc d’intégrer une première électrotechnique où elle découvre l’automatisme. C’est la révélation. Suit un BTS domotique : nouvelle erreur, elle ne s’y plait guère. Puis un BTS technico-commercial, troisième déconvenue : ce métier n’est absolument pas fait pour elle. Un peu dégoûtée par les études, elle décide de faire une pause… salutaire. À vingt-cinq ans, elle trouve enfin sa voie : la maintenance industrielle. La jeune femme décide de reprendre des études en alternance. Le domaine est exclusivement masculin ? Elle n’en a cure, ce n’est pas tous les jours qu’on retrouve son premier amour, l’automatisme ! Et cette fois, pas question de le quitter. On pourrait comparer un système automatisé au corps humain : les actionneurs sont les membres, les capteurs représentent les sens, le courant électrique circule comme le sang et l’automate, c’est le cerveau ! Le rôle de Mylène Rozelier dans tout ça ? Connecter l’automate à chaque capteur et actionneur pour qu’ils communiquent, puis coordonner et optimiser leurs mouvements dans le programme. Un bon équilibre en somme, entre réflexion et manipulation, exactement ce qui plaît à Mylène Rozelier. Si on ajoute un écran au système, on élargit la connexion : la machine communique avec l’être humain. La programmation doit alors tenir compte de cette interaction, ce qui est un vrai casse-tête car les réactions humaines sont imprévisibles ! « Ce que je préfère, c’est le cheminement et la réflexion pour prendre en compte tous les aléas du système et anticiper les comportements des utilisateurs. » Lorsqu’un projet arrive à son terme, la phase de vérifications et de tests débute et se solde par une satisfaction et un peu de fierté personnelle. Ce type de projets requiert une grande autonomie et de la patience. Le monde des machines est plaisant, mais rien ne remplace le contact humain. Le service, entièrement masculin, au sein duquel Mylène Rozelier est parfaitement intégrée, gravite autour d’elle. Sa place est centrale : elle est régulièrement appelée à l’aide pour réparer ou dépanner les machines de la plateforme. L’électrotechnicienne collabore aussi avec ses collègues pour la gestion des stocks, l’organisation et la vie de l’atelier. Référente technique sur plusieurs projets d’étudiantes et d’étudiants, elle aime transmettre ses connaissances et savoir-faire aux futur·es ingénieur·es. Toujours disponible et à l’écoute de l’ensemble du personnel, elle n’hésite pas à mettre ses projets de recherche de côté pour le bon déroulement des travaux pratiques. « Dans ce métier, on ne s’ennuie jamais, chaque journée réserve de nouvelles surprises, bonnes ou mauvaises. Parfois je m’apprête à commencer une tâche, quand un·e collègue ou un·e professeur·e vient m’appeler au secours, sa machine étant en défaut. Je dois donc intervenir au pied levé et mon projet n’est alors que partie remise ! »
- Isabelle Billard
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Isabelle Billard Physicochimiste "De nombreux milieux, autres que celui du domaine scientifique, sont encore difficiles d’accès aux femmes. C’est le cas du monde des échecs, avec seulement 17% de femmes (en France). En tant que présidente de l’Échiquier grenoblois, et ancienne présidente de l’association Échecs&Mixte !, je tente de faire évoluer les choses. Ma nomination en juin 2021 à la présidence de la commission “mixité” de la Fédération Française des Échecs est un pas dans la bonne direction. Les esprits valent ce qu’ils exigent." Isabelle Billard est directrice de recherche CNRS au Laboratoire d’électrochimie et de physicochimie des matériaux et interfaces (LEPMI - CNRS / UGA - Grenoble INP-UGA / USMB). Elle travaille au sein du groupe “recyclage, valorisation et seconde vie”. Petite, quand Isabelle Billard demande pourquoi certains ont les yeux bleus et elle marron, ses parents adaptent leurs explications de l’hérédité à son âge mais quand elle leur demande pourquoi il faut dire bonjour ou mettre la fourchette à gauche de l’assiette, ils répondent simplement «parce que », ce qui l’agace prodigieusement. Ces « parce que » vides de sens lui donnent envie de faire des sciences pour avoir toujours une vraie réponse. À vingt ans, elle adore les mathématiques qui décrivent le monde et sont si élégantes. En école d’ingénieurs, la physique du solide la déçoit, par son absence de fantaisie. En thèse, elle découvre le joyeux désordre qui règne dans les liquides mais qui est cependant décrit par les mathématiques et elle sait alors qu’elle veut étudier la physicochimie des liquides. Isabelle Billard tente de recycler les métaux présents dans les objets du quotidien ou dans les déchets industriels : nickel et terres rares dans les aimants des éoliennes, batteries des téléphones portables, platine et cobalt des piles à combustible des voitures à hydrogène, chrome et fer des déchets d’aciérie. Pour cela, elle cherche des méthodes d’extraction liquide-liquide peu dommageables pour l’environnement et peu coûteuses pour les industriels. Il faut expérimenter pour un métal unique, puis comprendre pourquoi ça marche ou pas, en utilisant les mathématiques qui décrivent la chimie et enfin vérifier dans un cas réel. Elle adore se confronter à la difficulté du cas réel qui lui rappelle toujours que rien n’est jamais gagné. Son métier est différent tous les jours, avec ses surprises et ses déceptions. La routine n’existe pas, elle ne s’ennuie jamais.
- Catherine Jeandel
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Catherine Jeandel Océanologue "L'eau, je ne fais pas que la boire" Catherine Jeandel est océanologue géochimiste. Elle est directrice de recherche au CNRS et travaille au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS/OMP – CNRS ; Université Toulouse III – Paul Sabatier ; IRD ; CNES). Initiée très jeune au milieu marin des rivages de la Bretagne du nord, Catherine Jeandel, en dépit de son désamour pour les mathématiques, poursuit son rêve d’enfance de devenir océanologue. D’une seconde littéraire à une intégration en classes préparatoires scientifiques, elle persiste dans cette voie. Elle effectue sa thèse et son post-doctorat en géochimie marine, à une époque où la chimie marine était balbutiante et intègre le CNRS en 1981. Intéressée par tous les aspects de l’océan : physiques, biologiques, chimiques, elle devient océanologue géochimiste. Depuis, elle sillonne les mers du globe, les explorant en profondeur pour améliorer notre compréhension d’un système si vaste et si complexe. Travailler sur une passion aussi ancrée explique sans doute pourquoi elle aime tant partager ses recherches mais aussi alerter sur les menaces qui pèsent sur notre environnement. Au quotidien, Catherine Jeandel écrit des projets pour obtenir une campagne en mer. Elle embarque pour deux mois avec quelques quarante collègues et échantillonne eau et particules, les rapporte au laboratoire, extrait les traceurs chimiquement en salle blanche pour les protéger des poussières. Puis, elle les analyse au spectromètre de masse, interprète les mesures, écrit des articles, forme des étudiant.e.s de masters, des doctorant.e.s… et surtout, collabore au niveau mondial. En effet, l’océan est si vaste qu’il s’étudie en collaborations internationales car il est impensable scientifiquement de laisser des zones du monde inexplorées ! Actuellement, elle coordonne avec des collègues un projet mondial d’exploration géochimique des mers Intitulé Géotraces. Très impliquée dans la diffusion de la culture scientifique, elle a été l’une des initiatrices toulousaines du Train du climat qui a sillonné la France en 2015, à l’occasion de la COP21, et poursuit l’aventure pour partager les savoirs dans les territoires. Catherine Jeandel a été lauréate de la Médaille de bronze du CNRS 1992.
















