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- Magali Tournus
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Magali Tournus Mathématicienne « L’aventure scientifique en équations » Magali Tournus est maîtresse de conférences à Centrale Méditerranée où elle y donne des cours et mène ses travaux de recherche à l’Institut de mathématiques de Marseille [1]. Elle a travaillé pendant deux ans aux États-Unis puis en Espagne, avant de rejoindre son laboratoire actuel. Magali Tournus s’est passionnée dès le plus jeune âge pour les mathématiques et les récits d’aventures scientifiques. Pour elle, une des richesses des mathématiques est de pouvoir appréhender des questions scientifiques de domaines qui peuvent paraître très différents, et d’en faire ressortir les points communs. « En suivant le fil d’une équation, on peut explorer des contrées très surprenantes », s’enthousiasme-t-elle. Aujourd’hui, elle étudie les équations qui décrivent une population dont les individus croissent et se fragmentent. C’est ce qui arrive par exemple pour une population de cellules qui grossissent et se divisent en deux ou encore une population de roches de différentes tailles dans un broyeur. Un champ d’application est l’évolution d’une tumeur cancéreuse soignée composée de deux types de cellules : celles qui résistent au traitement et les autres. Récemment, Magali Tournus et une équipe de biophysiciens se sont intéressés aux maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, les maladies à Prion, etc.). Ils ont pu identifier les différences de comportement entre des fibres de protéines provoquant ces pathologies et les autres. Ces travaux font intervenir des outils de pointe en analyse mathématique et montrent que les fibres provoquant des pathologies sont beaucoup plus fragiles mécaniquement et se cassent plus facilement que les autres fibres. Ces résultats pourraient guider les médecins dans la prévention ou la guérison de ces maladies. « Pour moi, faire des mathématiques, c’est modéliser le monde pour le comprendre, faire des prédictions et prendre les décisions les plus intelligentes possibles, en médecine comme dans beaucoup d’autres domaines. » Magali Tournus participe à des camps scientifiques qui accueillent des lycéennes passionnées de mathématiques. « Je suis convaincue que l’accès aux mathématiques demande peu de moyens : un papier et un crayon pour commencer, et l’aventure peut vous emmener très loin ! » [1] – I2M (Aix-Marseille Université/CNRS)
- Anne Jacquemet-Gauché
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Anne Jacquemet-Gauché Professeure de droit public « La connaissance et la conscience des différences évitent les incompréhensions. » Anne Jacquemet-Gauché est professeure de droit public à l’Université Clermont Auvergne, au sein du Centre Michel de l’Hospital (UR 4232, UCA), et membre junior de l’Institut Universitaire de France. Ses recherches portent notamment sur les droits administratifs français et allemand, et plus précisément sur les différences de culture juridique entre les deux États. Sensible aux questions d’égalité, elle tient aussi fermement au respect de la diversité et de la liberté de chacun s’agissant de ses choix de vie. La professeure aime les paradoxes : si, dans sa vie, il faut que ça file « droit », elle apprécie surtout les petits et les grands écarts. Elle chérit la liberté que lui offre son métier, celle de pouvoir faire de temps en temps un pas de côté (au moins dans ses rêves), aller au musée ou partir en randonnée. Mais le plus souvent c’est au pas de course qu’elle va récupérer, au moment du goûter, ses trois mouflets affamés, avant de retourner travailler toute la soirée. Dans ses recherches aussi, elle cultive cette variété et alterne volontiers entre deux champs de prédilection : le droit de la responsabilité administrative et le droit comparé. Actuellement, elle s’intéresse aux différences culturelles et aux questions d’identité. Loin des théories du genre, c’est plus concrètement vers l’Allemagne qu’elle se tourne et plus précisément vers le droit administratif. « La connaissance et la conscience des différences évitent les incompréhensions et contribuent à poser les bases d’une entente fructueuse entre les peuples », pense-t-elle, « en particulier avec ces cousins germains si proches et pourtant si lointains ». Elle s’attelle à mettre en lumière les spécificités institutionnelles, historiques et sociales qui irriguent les deux systèmes juridiques et donnent à chacun d’eux une physionomie propre. L’occasion lui est parfois offerte de s’évader pour des colloques et pour des séjours de recherche à l’étranger. Ces invitations au voyage sont toujours de belles découvertes, à la fois scientifiques et humaines. Elle s’y rend avec joie et en toute sérénité, son époux étant là pour prendre le relais. Anne Jacquemet-Gauché salue l’engagement de celles et ceux qui œuvrent à la promotion de l’égalité. Elle-même a disposé de modèles inspirants et inspirés de femmes à l’université – en premier lieu sa directrice de thèse – qui assumaient leur féminité, voire leur maternité, sans hésiter. Ses collègues, y compris masculins, l’ont sans cesse encouragée et savent la motiver, surtout lorsqu’elle doute ou fatigue. Ensemble, ils apprécient de pouvoir régulièrement deviser, toujours avec humour, à propos des difficultés passagères rencontrées ou des obstacles à surmonter : « Corriger les copies d’examen à la maternité ? Naturellement ! ». Elle aime transmettre et partager, après avoir tant reçu. Sportive, ses premières expériences en tant qu’enseignante ont eu lieu sur des skis, puis sur une planche à voile. Et si c’est désormais dans un amphithéâtre qu’elle s’épanouit, c’est toujours avec cette même volonté. Elle croit au collectif, dans un domaine où les recherches sont plus solidaires que solitaires et où la vie de laboratoire est parfois virtuelle. Elle soutient à son tour les jeunes femmes (étudiantes, doctorantes, collègues), afin qu’elles apprennent à poser leurs choix de vie sans se les voir imposer : avoir des enfants ou non ; s’investir et progresser dans leur carrière à leur rythme, sans s’épuiser ; décliner certaines sollicitations sans crainte des conséquences. En bref, que chacune soit libre de ses décisions eXXistenti‑Elles.
- Carole Freissinet
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Carole Freissinet Astrochimiste "La vie, je la créé sur Terre, je la traque sur Mars" Caroline Freissinet est chargée de recherche CNRS en sciences planétaires et en astrochimie. Elle travaille au laboratoire atmosphères et observations spatiales à Guyancourt (LATMOS – CNRS/Université Versailles Saint-Quentin/ Sorbonne Université). Dès les premiers épisodes de la série télévisée X-files, Caroline Freissinet se fascine pour la recherche de vie extraterrestre. Pourtant, elle ignore encore qu’il existe une branche de la science qui s’y consacre. C’est au cours de ses études universitaires scientifiques à Lyon qu’elle découvre l’exobiologie (ou astrochimie). Après une année de césure en Nouvelle-Zélande, elle réalise sa thèse à l’école Centrale-Paris autour des analyses de détection de molécules organiques sur Mars. Cette thèse sera suivie de six années de postdoctorat au centre NASA Goddard Space Flight Center aux États-Unis, à la suite duquel elle intègre un poste au CNRS en 2016. Caroline Freissinet essaye de comprendre la distribution de la matière organique dans le système solaire et recherche des traces de vie extraterrestre passées ou présentes. Elle participe à l’analyse des données envoyées par des sondes spatiales et à la conception d’instruments pour l’exploration in situ du système solaire. Ce travail est complété par des études de chimie analytique en laboratoire. Elle parcourt aussi le globe terrestre à la recherche de sites analogues à différents corps du système solaire, comme en Arctique pour simuler des conditions martiennes ou via des lacs hypersalins d’Espagne pour simuler les océans internes d’Europa, satellite de Jupiter. Son implication sur de nombreuses missions lui permet de collaborer avec les agences spatiales française (CNES), européenne (ESA) et américaine (NASA), puisqu’elle participe aux résultats du rover martien Curiosity et à la finalisation de la mission ExoMars2020. Elle prend également part à la réalisation de la mission Dragonfly sélectionnée pour explorer Titan en 2034, ainsi qu’à la conception d’instruments pour le futur atterrisseur à la surface d’Europa (Europa Lander). Qu’elle soit à pied ou à ski, Caroline Freissinet apprécie toutes les formes de vie trouvées lors de ses randonnées, et ne perd jamais une occasion de ramener des échantillons uniques de ces lieux reculés pour les analyser en laboratoire !
- Juliette Billy
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Juliette Billy Physicienne "Les atomes, ça ne me refroidit pas" Juliette Billy est enseignante-chercheuse à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier depuis 2013. Elle y enseigne la physique et mène ses travaux de recherche en physique quantique dans le domaine des atomes froids au Laboratoire collisions agrégats réactivité (LCAR - CNRS ; Université Toulouse III - Paul Sabatier). Les recherches de Juliette Billy portent sur l’étude d’ensembles d’atomes refroidis à quelques milliardièmes de degrés au-dessus du zéro absolu (correspondant à -273,15 °C). À ces très basses températures, les atomes utilisés agissent tous de la même manière et peuvent se comporter comme des ondes ; ils forment ce qu’on appelle un condensat de Bose-Einstein, un nouvel état de la matière régi par les lois de la mécanique quantique. Le but des recherches de Juliette Billy est d’étudier expérimentalement les propriétés fondamentales de ces condensats. Dans ses expériences, les rôles de la matière et de la lumière sont échangés par rapport à ce qui est fait traditionnellement : au lieu d’utiliser des objets matériels pour manipuler la lumière, c’est la lumière qui est utilisée pour manipuler les atomes. Plus particulièrement, Juliette Billy s’intéresse à la propagation de condensats dans des paysages lumineux créés avec des faisceaux laser. Il est ainsi possible de créer des « murs » de lumière pour les atomes et elle a, par exemple, récemment étudié le temps nécessaire aux atomes pour passer à travers ces murs de lumière. Les expériences de Juliette Billy ont ainsi pour objectif de mieux comprendre le comportement des atomes froids à l’échelle microscopique et d’aller vers un meilleur contrôle de leurs propriétés. Elles lui permettent également d’étudier de manière très contrôlée des phénomènes relevant de la physique du solide. Les études menées sur les atomes froids, en collaboration avec des laboratoires français et étrangers, permettent généralement d’explorer les possibilités offertes par la mécanique quantique pour le développement de nouvelles technologies quantiques.
- Marie Perrin
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Marie Perrin Doctorante en biologie chimique "Mon adversaire, c’est le cancer" Marie Perrin travaille dans le domaine de la biologie chimique comme doctorante CEA en 2ème année de thèse, au laboratoire de biologie structurale et radiobiologie à l’Institut de biologie intégrative de la cellule (I2BC - CNRS/CEA/Université Paris-Saclay). Quelques mois avant le bac, Marie Perrin le sait, elle sera chimiste ! En revanche, même si sa professeure de Physique-Chimie a été déterminante dans son orientation post-bac, elle n’est pas assez à l’aise en mathématiques et en physique pour se sentir prête à affronter deux années de classe préparatoire scientifique. Elle s’inscrit donc en DUT Chimie où elle réussit avec brio en sortant major de sa promotion. Après deux années de formation, elle décide d’intégrer l’École nationale supérieure de chimie de Montpellier (ENSCM). Là-bas, Marie Perrin découvre la Chimie-Biologie pour la Santé et vit différentes expériences de stages, dont une année comme étudiante Erasmus dans un laboratoire de recherche en Allemagne. Cela la conforte dans son choix de mener des recherches à l’interface entre Chimie et Biologie. Depuis, Marie Perrin a intégré l’Institut de biologie intégrative de la cellule, où elle étudie le chaperon d’histones ASF1, Anti-Silencing Function 1. Cette protéine constitue une cible thérapeutique d’intérêt car elle est surexprimée dans un certain nombre de cancers du sein ou du pancréas. In fine, il s’agit de concevoir des molécules chimiques capables d’inhiber l’activité de la protéine pour ensuite les tester in vivo sur des modèles cancéreux de souris et d’hommes dans le but de développer de futurs médicaments. Pour atteindre cet objectif, Marie Perrin combine plusieurs disciplines scientifiques : la chimie organique (synthèse des inhibiteurs), la biochimie (étude des interactions inhibiteurs-ASF1) et la biologie structurale (analyses des complexes formés par spectroscopie RMN et cristallographie aux rayons X). Elle est convaincue que combiner un maximum d’aspects scientifiques l’aidera à mettre au point des médicaments innovants à l’origine de nouvelles thérapies pour les patients. Après l'obtention de sa thèse en 2023, Marie a rejoint la société APLX à Grenoble en tant qu'ingénieure R&D en biologie structurale.
- Exposition "Femmes inspirantes, femmes remarquables" par la Mairie de Toulouse
Exposition "Femmes inspirantes, femmes remarquables" par la Mairie de Toulouse 8 mars 2021 30 mars 2021 Toulouse Dans le cadre du mois de l'égalité femmes-hommes, la Mairie de Toulouse présente une exposition de 250 portraits sur des grilles de jardins publics et bâtiments municipaux. Dans cette exposition, l'association vous invite à chercher Julie Batut, Biologiste, Chercheuse CNRS et membre active de Femmes & Sciences en Occitanie, responsable du Mentorat avec le CBI PhD programme. Cette exposition a été co-construite par divers organismes et la Mairie de Toulouse pour soutenir une dynamique en faveur de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Le Maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a visité l'exposition le 8 mars. Plus d'informations sur les partenaires (dont Femmes & Sciences fait partie) et la semaine de l'égalité femmes - hommes : ici (et en format pdf ). © Toulouse Métropole < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Armelle Corpet
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Armelle Corpet Enseignante-chercheuse en épigénétique "L'origamiste du vivant" Armelle Corpet est maître de conférences de l’Université Claude Bernard Lyon 1, et chercheuse à l’Institut neuromyogène (INMG, Lyon1 / CNRS / Inserm). Après une classe préparatoire à Sainte Geneviève, elle intègre l’ENS de Paris et obtient une agrégation en sciences de la vie, de la Terre et de l’Univers puis un master en cancérologie. À la suite de sa thèse portant sur le rôle des protéines impliquées dans le maintien de l’organisation du génome, elle continue ses recherches sur la dynamique de la chromatine au sein des cellules humaines. « J’aimerais dire aux jeunes filles cette phrase de Marie Curie, une femme scientifique que j’admire : Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre. » Armelle Corpet travaille dans un domaine qu'on appelle l'épigénétique, c’est à dire l’étude des changements de l’activité des gènes n’impliquant pas de modification de la séquence d’ADN et pouvant être transmis lors des divisions cellulaires. « Cet ADN, porteur de notre information génétique, est compacté, enroulé autour de protéines histones, précise-t-elle. Il a été découvert ces dernières années que, sur ces protéines, on peut faire d'infimes modifications qui vont influencer la lecture de l'information génétique et l'expression des gènes. Mon domaine de recherche étudie comment l'ADN va s'enrouler autour de ces protéines et comment ce processus d’assemblage est régulé de façon dynamique au cours de la vie cellulaire. » Issue d’un milieu scientifique – un père chercheur en géophysique et une mère médecin – Armelle Corpet a très tôt bénéficié de sorties savantes en famille dans les montagnes du Puy. Pourtant les grandes orgues basaltiques ne lui suffisent pas, « j'avais aussi l'envie de comprendre comment fonctionne le corps humain. C'est ce qui m'a poussée à intégrer l'ENS pour faire des études de biologie. » Interrogée sur ses études, Armelle Corpet est un peu nostalgique des deux années passées en classes préparatoires qu’elle qualifie de meilleures années de sa vie. Années de bonheur pour cette jeune fille qui possède une véritable soif de connaissance. Et si cela lui demande beaucoup de travail – tant de choses à apprendre et à connaître jour après jour – elle profite aussi de toutes sortes d'activités culturelles et sportives sur place, et surtout, elle y rencontre celui qui deviendra son mari. Devenue scientifique et mère de famille, la disponibilité n'est pas toujours évidente pour Armelle Corpet qui sourit en ajoutant : « en France, nous avons la chance d'avoir un système qui facilite le travail des femmes, ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays, même très proches de nous. » L'exception culturelle atteint toutefois certaines limites : « j'ai failli abandonner en cours de route. Il y a énormément de pression en recherche pour avoir des résultats. J'ai deux filles et trois garçons, et j'ai toujours clairement dit que je voulais équilibrer ma vie familiale et ma vie professionnelle, mais ce n’est pas facile. J’adore ce que je fais mais je pense que je n'y serais pas arrivée sans l'aide de mon mari, qui prend sa part de charge mentale. C'est un point extrêmement important, les pères ont clairement leur rôle à jouer. » Son domaine, en quelques mots : Rôle du complexe chaperon d’histones HIRA dans la dynamique de la chromatine - Au cœur de chacune de nos cellules se trouve l'ADN qui est le support essentiel de notre information génétique. Cet ADN s’enroule autour de protéines histones pour former la chromatine. Les histones sont accompagnées par des protéines spécialisées nommées chaperons d'histones. Armelle Corpet étudie le rôle du complexe chaperon d’histones HIRA dans la déposition des histones pour former la chromatine. En particulier, elle s’intéresse au rôle de ce complexe lorsque les cellules sont soumises à des stress tels que des dommages à l’ADN ou lors du vieillissement cellulaire.
- Stéphanie Escoffier Martory
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Stéphanie Escoffier Martory Cosmologiste « Les vides ne sont pas à prendre à la légère » Stéphanie Escoffier Martory est directrice de recherche CNRS au Centre de physique des particules de Marseille [1]. Spécialiste des vides cosmiques pour mieux comprendre de quoi notre Univers est constitué, elle est impliquée sur les grands relevés de galaxies comme la mission Euclid dédiée à la compréhension de la nature de l’énergie noire. En 2014, elle a reçu le prix du mensuel La Recherche, catégorie Coup de coeur, pour des travaux pluridisciplinaires. Stéphanie Escoffier Martory s’intéresse à la cosmologie, c’est-à-dire à l’étude de l’origine et de l’évolution de l’Univers. « Il est à la fois fascinant et effrayant de se dire que notre compréhension de l’Univers se réduit à 5 % de son contenu énergétique ; le reste, appelé matière noire et énergie noire, étant de nature inconnue ». Pour cerner la partie encore inconnue de l’Univers, Stéphanie Escoffier Martory s’intéresse plus particulièrement aux vides cosmiques, ces objets qui occupent plus de 80 % de son volume. Pour cela, elle exploite les données de mesures provenant de grands projets sur Terre ou dans l’espace, pour les confronter aux modèles théoriques. Tous ces projets de recherche ont précisément pour objectif d’observer des millions de galaxies situées à plusieurs milliards d’années-lumière de la Terre. « Mon objectif est juste de pouvoir rajouter une petite pierre dans cet immense édifice qu’est la compréhension de l’Univers ». Auparavant, elle étudiait les neutrinos cosmiques avec le détecteur sous-marin ANTARES. Détecter les neutrinos [qui traversent la Terre] peut révéler des surprises là où on ne les attend pas : l’étude des signaux du détecteur ANTARES, conduite en collaboration avec des biologistes et des océanologues, a permis de suivre le mouvement des masses d’eau en milieu profond via l’émission de lumière (bioluminescence) des bactéries abyssales. Pour Stéphanie Escoffier Martory, « cette expérience a été très riche d’enseignements car la pluridisciplinarité n’est pas aisée en pratique, les mêmes mots n’ayant pas la même signification dans les différentes communautés scientifiques ». Pour transmettre aux plus jeunes sa passion pour la compréhension de l’Univers, elle a participé au développement d’un dispositif utilisé sur des casques de réalité virtuelle qui permet de plonger dans l’Univers et dans les vides cosmiques. Il lui tient à coeur d’intervenir régulièrement auprès des scolaires et des collégiens. « Je suis persuadée que c’est très tôt qu’il faut intervenir, avant le lycée, pour encourager les jeunes filles à choisir des métiers scientifiques qui ne sont évidemment pas réservés aux hommes. » [1] – CPPM (Aix-Marseille Université/CNRS)
- Anne Socquet
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Anne Socquet Géophysicienne "Mère de 3 enfants et scientifique, j’ai pu expérimenter combien il est difficile de concilier vie familiale et vie professionnelle. J’ai eu la chance ces dernières années d’être sollicitée pour prendre des responsabilités, mais ce parcours n’a pas toujours été simple et il a fallu faire preuve de beaucoup de volonté, de travail, de ténacité, et d’organisation. Je sais combien il peut sembler ardu pour les jeunes de s’engager dans une carrière scientifique. Cela est particulièrement vrai pour les jeunes femmes qui doivent souvent dépasser les barrières culturelles et sociales qui leur sont imposées. Le milieu scientifique, permet de faire plusieurs métiers en un, et d’évoluer tout au long de sa carrière. C’est très stimulant !" Anne Socquet est enseignante-chercheuse à l’UGA, physicienne du globe pour l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble, et rattachée au laboratoire ISTerre. Elle est spécialisée en géodésie spatiale appliquée à la tectonique et la sismologie. C’est en juin 2001, au sud du Pérou, qu’Anne Socquet a ressenti pour la première fois une secousse sismique qui a duré plus de 3 minutes. Un tremblement de terre qui a fait s’effondrer les flèches de la cathédrale d’Arequipa et déclenché un petit tsunami. Anne Socquet décide alors de se spécialiser dans l’étude des failles actives, afin de comprendre comment elles sont chargées par les mouvements tectoniques et comment elles rompent lors des séismes. Lors de la décennie qui a suivi, trois tsunamis dévastateurs furent déclenchés en 2004, 2010 et 2011 par des séismes géants en Indonésie, au Chili puis au Japon. Trois événements majeurs qui ont fortement marqué la recherche d’Anne Socquet. Elle étudie les séismes et la façon dont ils se préparent, en utilisant notamment des outils de géodésie satellitaire. Une partie du travail consiste à installer des instruments sur le terrain pour avoir des données in-situ dans les régions actives mais mal couvertes, comme par exemple en Amérique du Sud (Chili, Pérou), Asie (Indonésie, Birmanie), ou Afrique de l’Est. Ces données sont ensuite analysées et modélisées au laboratoire afin de mesurer la déformation de l’écorce terrestre générée avant, pendant et après les séismes, et pour comprendre les mécanismes physiques qui gouvernent ces séismes. En plus de sa mission de recherche, Anne Socquet a une mission d’observation pour suivre et analyser la déformation du sol en France et en Europe. Elle enseigne à l’Université, et assure une mission d’administration de la recherche.
- Speed searching au Quai des Savoirs à Toulouse pour le 8 mars
Speed searching au Quai des Savoirs à Toulouse pour le 8 mars 7 mars 2025 Quai des Savoirs, Toulouse F&S participera à l’èvenement "Les femmes scientifiques sortent de l’ombre" organisé par le Quai des Savoirs et ses partenaires. Trois chercheuses, adhérentes de F&S à Toulouse, rencontreront des élèves du Lycée de Muret au cours de l'évènement "Les femmes scientifiques sortent de l’ombre". En savoir plus : ici © Quai des Savoirs < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Stand Parité au Parvis des Sciences à Grenoble
Stand Parité au Parvis des Sciences à Grenoble 7 octobre 2022 8 octobre 2022 Grenoble Filles et garçons, osez les sciences et la technologie ! L’objectif de ce stand est de donner envie aux filles et aux garçons de s’orienter vers les sciences et les technologies. Malgré la progression du nombre de filles dans ces filières, la parité est loin d'être atteinte. Le stand proposera des ateliers sur les stéréotypes qui permettront aux participant·es de prendre conscience de façon ludique des stéréotypes rencontrés au quotidien. Les participant·es pourront discuter avec des femmes et des hommes engagés dans des métiers scientifiques et techniques. Anne Socquet et Eletta Negretti, toutes 2 ambassadrices de La science taille XX elles , seront présentes sur le stand pour parler de leur métier et de leurs travaux de recherche en lien avec le climat, thème de la Fête de la Science cette année. En savoir plus : https://parvis-des-sciences.com/presentation-des-ateliers/ © F&S < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Conférence invitée : présentation de Femmes & Sciences
Conférence invitée : présentation de Femmes & Sciences 21 octobre 2015 Hôtel de Rouen En 2015, le groupe a présenté l'association Femmes & Sciences, grâce une à conférence invitée de Sandrine Morin au congrès de l'AFNEUS (Association Fédérative Nationale des Étudiants Universitaires Scientifiques) qui avait lieu à Rouen. Elle est intervenue, à l’Hôtel de Région, devant une centaine d'étudiants en science de toute la France sur la place des femmes en Science en présentant, notamment, les chiffres des enquêtes européennes "She Figures 2012" et "She Figures 2015". © Sandrine Morin < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
















