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Laurence Blanchard

© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences

Laurence Blanchard

Biochimiste

« Je décrypte le vivant, un peu, beaucoup, passionnément »

Laurence Blanchard est directrice de recherche CNRS à l’Institut de biosciences et biotechnologies d’Aix-Marseille [1] sur le site du CEA Cadarache où elle dirige le groupe « Deinococcus » au sein de l’équipe microbiologie environnementale et moléculaire. 


Pourquoi certaines bactéries comme les déinocoques peuvent vivre dans des envi­ronnements où règnent des conditions climatiques extrêmes ? Laurence Blanchard s’applique à répondre à cette question en décryptant les mécanismes moléculaires qui s’opèrent au sein de ces bactéries exceptionnelles, et qui leur confèrent une résistance extrême aux radiations gamma, aux UV et à la sècheresse notamment. Les derniers résultats de Laurence Blanchard et de ses collaborateurs ont notamment mis en lumière le travail d’orfèvre de deux protéines clés qui contrôlent la réponse aux radiations. 


À terme, les connaissances acquises par ces recherches fondamentales pour­raient déboucher sur des applications biotechnologiques, dans l’industrie et en santé humaine. Chez certaines bactéries pathogènes, un même mécanisme pour­rait induire la dormance d’une partie de ces bactéries au contact du système immu­nitaire, leur conférant ainsi une tolérance voire une insensibilité aux antibiotiques actuels. Grâce à ses recherches, Laurence Blanchard contribue également à une meil­leure compréhension de la radiorésistance développée par certaines cellules cancé­reuses lors de radiothérapies. 


« Mon parcours est fait de belles ren­contres, d’opportunités et de travail, avec à la source une passion : la biologie, et par­ticulièrement l’infiniment petit qui recèle des trésors abyssaux à découvrir ». Elle a à coeur d’accompagner les jeunes scienti­fiques au parcours atypique et de partager son expérience. « La femme chercheuse, qui peut maintenant présenter ses travaux devant un large public dans des congrès internationaux, n’oublie jamais la petite fille vulnérable, effacée et préoccupée par le monde qu’elle fut. Tout est donc toujours possible ! » 


[1] – BIAM (Aix-Marseille Université/CEA/CNRS)

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