© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences
Noushin Mossadegh–Keller
Immunologiste
« Combattre l’envahisseur en toute immunité »
Noushin Mossadegh-Keller est ingénieure de recherche CNRS et travaille au Centre d’immunologie de Marseille Luminy [1]. Passionnée de biologie, cette immunologiste au parcours atypique étudie les défenses de notre corps, de leur production à leur fonction. Elle occupe également la fonction de vice-présidente de la Société française d’immunologie.
Le système immunitaire ressemble à une armée de super-héros qui va permettre de combattre les différents types d’infections tout au long de la vie d’un individu. Cette armée est composée de Spiderman, d’Ironman, Captain America, Wonderwoman, et pleins d’autres super-héros qui ont des pouvoirs bien distincts : certains combattront des virus, d’autres des bactéries ou encore des parasites.
Mais nos défenseurs ont beau être des super-héros, ils ne sont pas immortels et ont besoin d’être produits régulièrement par « une cellule mère » appelée cellule souche du sang. Noushin Mossadegh-Keller a découvert que lors d’une infection, un signal était produit dans le corps pour donner l’ordre à cette cellule souche de fabriquer les défenseurs dont l’organisme a besoin. Cette découverte a été observée sur un type de défenseur qu’on trouve aussi niché de manière surprenante dans l’organe reproducteur masculin. Ces défenseurs auraient la capacité de protéger les spermatozoïdes. Elle les a appelés « les gardiens de la fertilité », titre de sa thèse de doctorat en immunologie. Ces cellules immunitaires pourraient être des agents clés pour combattre certains cas d’infertilité.
« Depuis le début de ma carrière j’ai pu constater que les femmes en sciences sont sous-représentées malgré leurs travaux remarquables. Partager mes connaissances et mon savoir-faire de manière accessible au plus grand nombre, en particulier auprès des plus jeunes, est très important pour moi. C’est ma passion pour les sciences qui m’a permis de mener à bien ma thèse à 36 ans tout en étant maman de 3 enfants en bas âge ».
[1] – CIML (Aix-Marseille Université/CNRS/Inserm)