top of page
Nele Claes

© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences

Nele Claes

Postdoctorante en psychologie sociale

« Même ma première dissertation, lorsque j’avais seize ans, portait sur les inégalités sociales à l’école ! »

Nele Claes est postdoctorante au Laboratoire de Psychologie Sociale et Cognitive (UMR 6024, CNRS/UCA) à

l’Université Clermont Auvergne. Elle y explore une thématique qui l’interpelle depuis l’enfance : les origines et les effets des inégalités sociales.


Pas un jour ne passe sans que Nele Claes s’interroge sur les inégalités sociales. Elle s’en étonnerait presque : en se remémorant son parcours, elle réalise que sa curiosité l’a toujours ramenée à la question des différences socio-économiques, leurs origines et leurs conséquences. « Même ma première dissertation, lorsque j’avais seize ans, portait sur les inégalités sociales à l’école ! » se souvient-elle avec amusement. À l’époque, elle vit à Bruxelles, où elle grandit entre des terrains de foot (souvent improvisés) et une coopérative socio-culturelle, à servir de petite main pour toutes les activités : ciné-club, école des devoirs ou débats politiques. Sensibilisée

aux différences sociales depuis son plus jeune âge, le choix au lycée d’une orientation en sciences sociales est une évidence.


En 2013, Nele Claes se réoriente vers des études de psychologie après une année d’étude en sciences politiques. Ses petits boulots étudiants, en lien avec les inégalités, lui permettent aussi de mettre un pied dans

le monde de la recherche. Elle exerce en tant que tutrice dans des écoles en réseau d’éducation prioritaire (REP), et en tant qu’assistante de recherche. Après cinq années d’études et un diplôme de psychologie sociale et interculturelle en poche, elle arrive en France pour faire de la thématique qui lui est chère le cœur de son métier. Son aventure débute à Chambéry, à l’Université Savoie Mont Blanc, où elle entreprend une thèse en psychologie sur les inégalités sociales dans le domaine de la santé mentale, et crapahute dans les montagnes le week-end venu.


Depuis 2022, elle poursuit ses aventures à l’Université Clermont Auvergne où elle s’intéresse aux inégalités sociales dans le contexte scolaire et dans la vie politique. Pour les comprendre, la jeune chercheuse utilise la psychologie sociale, une branche de la psychologie dédiée à l’étude de l’influence des autres, qu’ils soient réels

ou imaginaires, sur le comportement et les pensées des individus. Cette approche lui permet d’analyser des facteurs, tels que le statut socio-économique et les idéologies, qui sous-tendent les interactions humaines

et participent à modifier le fonctionnement des individus.


Nele Claes s’est ainsi intéressée, avec ses collègues, à l’impact des crises et du sentiment d’insécurité financière sur la confiance envers les institutions politiques, comme le gouvernement. L’idée était de comprendre pourquoi les crises économiques ou sanitaires, telle que la pandémie de la COVID-19, diminuent la confiance envers les politiques, particulièrement chez les personnes aux plus bas revenus. Ses recherches montrent que lorsqu’on ressent de l’insécurité économique, on perçoit une plus grande différence entre sa propre situation et celle de l’élite dirigeante, qui conduit à lui faire moins confiance. 


Ses recherches suggèrent que les différences de fonctionnement entre les individus ne sont pas naturellement présentes et que les caractéristiques de notre société participent à les créer.


L’insécurité économique joue-t-elle aussi un rôle dans la crise écologique ? Influence‑t‑elle les intentions de respecter les futures règlementations ? Inlassable exploratrice des inégalités, la jeune chercheuse est loin d’avoir

épuisé son sujet…

bottom of page