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  • Magalie Ochs

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Magalie Ochs Informaticienne « Je pense donc je code » Magalie Ochs est maîtresse de conférences à Aix-Marseille Université. Après l’obtention de son master en intelligence artificielle à Montréal, elle a orienté son doctorat sur la modélisation et la formalisation de l’empathie dans les agents virtuels. Elle travaille aujourd’hui au Laboratoire d’informatique et systèmes [1]. Donner une dimension sociale et émotionnelle aux robots humanoïdes ou aux personnages virtuels, c’est le but des travaux de Magalie Ochs, qui s’inscrivent dans un récent courant de recherche de l’intelligence artificielle. Il s’agit par exemple de leur donner la capacité d’exprimer des émotions (tristesse, joie, colère, etc.) ou des attitudes sociales comme manifester de l’empathie, de l’autorité, ou de la sympathie envers l’utilisateur à travers différents indices verbaux et non-verbaux (expressions faciales, gestes, tours de parole, distance sociale). « Ma motivation est de rendre l’intelligence artificielle plus humaniste. » Pour développer de tels systèmes humanoïdes socio-émotionnels, il faut construire des modèles informatiques de phénomènes complexes telles que les émotions, l’empathie, et les attitudes sociales. Pour ce faire, Magalie Ochs utilise des données provenant de l’observation des interactions entre des personnes, analysées avec des linguistes et des spécialistes de neuroscience, en utilisant des outils d’apprentissage automatique construits pour cette application. Les enjeux sociétaux de ces recherches sont fondamentaux car des systèmes interactifs sont de plus en plus utilisés pour jouer des rôles où l’intelligence socio-émotionnelle est essentielle : tuteur, coach, assistant, acteur, etc. Ces systèmes sont développés dans l’objectif non pas de remplacer l’humain mais de pallier des problématiques sociétales, comme l’absence de formation ou le cloisonnement social. Ils peuvent aussi être utilisés pour lutter contre la discrimination de genre et ethnique. Les domaines d’application des recherches de Magalie Ochs sont vastes : simulation d’entretien d’embauche avec un recruteur virtuel, formation des médecins à l’annonce d’événements graves avec une patiente virtuelle, coach virtuel pour inciter les personnes âgées à faire du sport, formation à la prise de parole en public, lutte contre les stéréotypes de genre dans l’apprentissage, etc. Magalie Ochs est très impliquée dans la lutte pour la parité en sciences. « J’ai été confrontée à la problématique d’absence de parité depuis le début de ma carrière, mais je suis convaincue que nous pouvons renverser cette tendance pour les générations futures. » [1] – LIS (Aix-Marseille Université/CNRS)

  • Noushin Mossadegh–Keller

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Noushin Mossadegh–Keller Immunologiste « Combattre l’envahisseur en toute immunité » Noushin Mossadegh-Keller est ingénieure de recherche CNRS et travaille au Centre d’immunologie de Marseille Luminy [1]. Passionnée de biologie, cette immunologiste au parcours atypique étudie les défenses de notre corps, de leur production à leur fonction. Elle occupe également la fonction de vice-présidente de la Société française d’immunologie. Le système immunitaire ressemble à une armée de super-héros qui va permettre de combattre les différents types d’infections tout au long de la vie d’un individu. Cette armée est composée de Spiderman, d’Ironman, Captain America, Wonderwoman, et pleins d’autres super-héros qui ont des pouvoirs bien distincts : certains combattront des virus, d’autres des bactéries ou encore des parasites. Mais nos défenseurs ont beau être des super-héros, ils ne sont pas immortels et ont besoin d’être produits régulièrement par « une cellule mère » appelée cellule souche du sang. Noushin Mossadegh-Keller a découvert que lors d’une infection, un signal était produit dans le corps pour donner l’ordre à cette cellule souche de fabriquer les défenseurs dont l’organisme a besoin. Cette découverte a été observée sur un type de défenseur qu’on trouve aussi niché de manière surprenante dans l’organe reproducteur masculin. Ces défenseurs auraient la capacité de protéger les spermatozoïdes. Elle les a appelés « les gardiens de la fertilité », titre de sa thèse de doctorat en immunologie. Ces cellules immunitaires pourraient être des agents clés pour combattre certains cas d’infertilité. « Depuis le début de ma carrière j’ai pu constater que les femmes en sciences sont sous-représentées malgré leurs travaux remarquables. Partager mes connaissances et mon savoir-faire de manière accessible au plus grand nombre, en particulier auprès des plus jeunes, est très important pour moi. C’est ma passion pour les sciences qui m’a permis de mener à bien ma thèse à 36 ans tout en étant maman de 3 enfants en bas âge ». [1] – CIML (Aix-Marseille Université/CNRS/Inserm)

  • Anne Jacquemet-Gauché

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Anne Jacquemet-Gauché Professeure de droit public « La connaissance et la conscience des différences évitent les incompréhensions. » Anne Jacquemet-Gauché est professeure de droit public à l’Université Clermont Auvergne, au sein du Centre Michel de l’Hospital (UR 4232, UCA), et membre junior de l’Institut Universitaire de France. Ses recherches portent notamment sur les droits administratifs français et allemand, et plus précisément sur les différences de culture juridique entre les deux États. Sensible aux questions d’égalité, elle tient aussi fermement au respect de la diversité et de la liberté de chacun s’agissant de ses choix de vie. La professeure aime les paradoxes : si, dans sa vie, il faut que ça file « droit », elle apprécie surtout les petits et les grands écarts. Elle chérit la liberté que lui offre son métier, celle de pouvoir faire de temps en temps un pas de côté (au moins dans ses rêves), aller au musée ou partir en randonnée. Mais le plus souvent c’est au pas de course qu’elle va récupérer, au moment du goûter, ses trois mouflets affamés, avant de retourner travailler toute la soirée. Dans ses recherches aussi, elle cultive cette variété et alterne volontiers entre deux champs de prédilection : le droit de la responsabilité administrative et le droit comparé. Actuellement, elle s’intéresse aux différences culturelles et aux questions d’identité. Loin des théories du genre, c’est plus concrètement vers l’Allemagne qu’elle se tourne et plus précisément vers le droit administratif. « La connaissance et la conscience des différences évitent les incompréhensions et contribuent à poser les bases d’une entente fructueuse entre les peuples », pense-t-elle, « en particulier avec ces cousins germains si proches et pourtant si lointains ». Elle s’attelle à mettre en lumière les spécificités institutionnelles, historiques et sociales qui irriguent les deux systèmes juridiques et donnent à chacun d’eux une physionomie propre. L’occasion lui est parfois offerte de s’évader pour des colloques et pour des séjours de recherche à l’étranger. Ces invitations au voyage sont toujours de belles découvertes, à la fois scientifiques et humaines. Elle s’y rend avec joie et en toute sérénité, son époux étant là pour prendre le relais. Anne Jacquemet-Gauché salue l’engagement de celles et ceux qui œuvrent à la promotion de l’égalité. Elle-même a disposé de modèles inspirants et inspirés de femmes à l’université – en premier lieu sa directrice de thèse – qui assumaient leur féminité, voire leur maternité, sans hésiter. Ses collègues, y compris masculins, l’ont sans cesse encouragée et savent la motiver, surtout lorsqu’elle doute ou fatigue. Ensemble, ils apprécient de pouvoir régulièrement deviser, toujours avec humour, à propos des difficultés passagères rencontrées ou des obstacles à surmonter : « Corriger les copies d’examen à la maternité ? Naturellement ! ». Elle aime transmettre et partager, après avoir tant reçu. Sportive, ses premières expériences en tant qu’enseignante ont eu lieu sur des skis, puis sur une planche à voile. Et si c’est désormais dans un amphithéâtre qu’elle s’épanouit, c’est toujours avec cette même volonté. Elle croit au collectif, dans un domaine où les recherches sont plus solidaires que solitaires et où la vie de laboratoire est parfois virtuelle. Elle soutient à son tour les jeunes femmes (étudiantes, doctorantes, collègues), afin qu’elles apprennent à poser leurs choix de vie sans se les voir imposer : avoir des enfants ou non ; s’investir et progresser dans leur carrière à leur rythme, sans s’épuiser ; décliner certaines sollicitations sans crainte des conséquences. En bref, que chacune soit libre de ses décisions eXXistenti‑Elles.

  • Stéphanie Dord-Crouslé

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Stéphanie Dord-Crouslé Spécialiste de Flaubert "La Flaubert attitude" Stéphanie Dord-Crouslé est chargée de recherche CNRS à l’Institut d'histoire des représentations et des idées dans les modernités (IHRIM, ENS de Lyon /Lyon 2 / Lyon 3 / UJM / UCA / CNRS). Après les classes préparatoires littéraires Hypokhâgne et Khâgne, elle intègre l’École normale supérieure de la rue d'Ulm. Elle obtient une agrégation de Lettres modernes et débute un doctorat en littérature française. Recrutée au CNRS, elle se réjouit de pouvoir continuer à travailler sur Flaubert, et plus généralement la littérature française du XIXe siècle. « Bizarrerie de la recherche en littérature : en physique ou en économie on peut recevoir le prix Nobel ; en littérature, c’est à l’objet du discours scientifique, l’écrivain, et non à son producteur qu’il sera remis ! Certains collègues ont le double profil ; moi, je n’écris pas, si ce n’est sous forme critique. Analyser le discours d'autrui c'est ce qui m’intéresse. » Quand d'autres bovarysaient, la « flaubertitude » de Stéphanie Dord-Crouslé lui vint – expérience mémorable – à la lecture de L'Éducation sentimentale. Mais son grand œuvre au sein du continent des manuscrits de Gustave Flaubert c'est Bouvard et Pécuchet, le dernier roman – inachevé et posthume – du grand écrivain. « Flaubert est mort en l'écrivant, littéralement. Il devait y avoir un deuxième volume pour lequel il avait déjà réuni de la documentation et mis en place des éléments de scénario. » Un siècle et demi plus tard, grâce aux Humanités numériques, on peut construire des « suites » à l'incomplet roman : la mise en ligne des manuscrits laissés par l’écrivain et leur encodage permettent désormais à tout internaute de les visualiser et de manipuler les fragments textuels dont ils sont constitués afin de produire des agencements. « Ainsi, à partir des documents existants, on peut composer, non pas le second, mais une pluralité de seconds volumes possibles – ce que Flaubert aurait pu écrire s'il n'était pas mort. » Dans le champ des Humanités numériques, les outils informatiques se font dociles et ductiles au service de l'analyse littéraire. « Avant, on pouvait imprimer des ouvrages qui proposaient une reconstitution conjecturale du second volume de Bouvard et Pécuchet. Le numérique permet de ne rien fixer ; il autorise à recomposer sans cesse de nouvelles versions et à tester d’autres hypothèses de classement. Entre un stylo et un ordinateur, c’est sûr, je prends l'ordinateur ! » Le travail de Stéphanie Dord-Crouslé se fait par phases en équipe mais le plus souvent de manière assez solitaire. « Le projet Bouvard a réuni une équipe internationale pendant plusieurs années, mais dans la réalité de tous les jours, je suis seule à mon bureau. Ce n'est pas un travail de paillasse, mais de rat de bibliothèque numérique. » Et en ce qui concerne la parité, les femmes sont plutôt bien représentées dans cette discipline. Son domaine, en quelques mots : Spécialiste de Flaubert, Stéphanie Dord-Crouslé analyse la genèse des œuvres de cet écrivain et travaille à leur édition aux formats imprimé et numérique. En particulier, elle dirige le site Les dossiers documentaires de Bouvard et Pécuchet qui rassemble virtuellement les pages, aujourd’hui dispersées, préparées par Flaubert en vue de son dernier roman. Outre leur édition structurée, le site propose un outil de production de « seconds volumes » possibles pour cette « encyclopédie critique en farce » à la fois posthume et inachevée.

  • Anne Charmantier : Médaille d’Argent 2024 du CNRS

    Anne Charmantier : Médaille d’Argent 2024 du CNRS CEFE Anne Charmantier a eu la Médaille d’Argent 2024 du CNRS ! Elle étudie les mécanismes d'évolution et d'adaptation des populations d’oiseaux aux changements environnementaux. Anne Charmantier, DR1 CNRS au CEFE de Montpellier vient d'être lauréate de la Médaille d'argent du CNRS. Ses travaux portent sur la variation inter-individuelle de traits de morphologie, de comportement et de traits d’histoire de vie, présente dans les populations naturelles. Elle cherche à élucider les mécanismes d’évolution de ces caractères, avec un intérêt particulier pour le rôle de l’environnement et de sa dégradation. Elle est également très engagée depuis plusieurs années dans F&S sur Montpellier où elle coordonne entre autres le mentorat. BRAVO ! < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >

  • Succès du Colloque des 20 ans de Femmes & Sciences !

    Succès du Colloque des 20 ans de Femmes & Sciences ! © Sandra Turner Il y a eu une grande affluence pour la session visio dédiée au monde académique. Les membres ont aussi bénéficié pour la première fois d'une session exclusive. Vue la crise sanitaire, une réorganisation du Colloque 2020 de Femmes & Sciences a été faite pour l'adapter à un mode visioconférence. Le succès de la session orientée vers le monde académique (+600 inscriptions et +400 connexions) permettra de la proposer l'an prochain à l'ensemble des académies. La matinée du 21 novembre a permis aux membres d'échanger sur les projets dans les différentes régions. Une présentation des résultats de l'enquête sur l'impact de la crise de COVID-19 sera bientôt disponible sur notre site web. D'autres sessions seront prochainement proposées aux membres en cette période où les besoins de partager sont grands ! L’association European Platform of Women Scientists (EPWS ) dont Femmes & Sciences est membre, en parle . < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >

  • La Science taille XX Elles au lycée Condorcet

    La Science taille XX Elles au lycée Condorcet © Vincent Moncorgé Du 11 au 18 décembre 2020, exposition et conférence au lycée Condorcet de Saint-Priest Du 11 au 18 décembre 2020, dans le cadre de la semaine de l'orientation du lycée, les 20 portraits de femmes scientifiques de l'exposition La Sciences taille XX Elles de Lyon ont été exposés au lycée Condorcet de Saint-Priest. Isabelle Vauglin a fait pour les lycéen·nes une intervention sur les métiers scientifiques et la question des stéréotypes de genre. Contact: Isabelle Vauglin (isabelle.vauglin@univ-lyon1.fr ) < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >

  • Céline Merlet reçoit le prix PRACE Ada Lovelace et la médaille de bronze du CNRS

    Céline Merlet reçoit le prix PRACE Ada Lovelace et la médaille de bronze du CNRS © Françoise Viala (IPBS-Toulouse/CNRS-UT3) Bravo à notre webmistress, distinguée pour avoir « fait progresser de manière décisive les recherches sur les supercondensateurs, avec de nombreuses innovations » ! PRACE (PartneRship for Advanced Computing in Europe) est une association européenne « visant à offrir des ressources et des services de calcul de niveau mondial et de gestion des données à travers un processus de revue par les pairs. » Le prix PRACE Ada Lovelace est attribué chaque année à une femme faisant une contribution exceptionnelle au calcul intensif (HPC : High Performance Computing) en Europe et dans le monde, et servant de modèle aux jeunes femmes scientifiques. La médaille de bronze du CNRS récompense les premiers travaux consacrant des chercheurs et des chercheuses spécialistes de leur domaine. En 2021, 46 médailles de bronze sont attribuées à 29 chercheuses et 17 chercheurs, pour les encourager à poursuivre leurs recherches bien engagées et déjà fécondes. Les travaux de Céline, chercheuse au laboratoire CIRIMAT à Toulouse, portent sur le développement et l’application de modèles multi-échelles pour une meilleure compréhension et une prédiction plus précise et plus rapide des performances des systèmes de stockage d’énergie électrochimique. Elle a développé en particulier un nouveau code pour modéliser l’interface électrode/électrolyte, décisive pour les performances des supercondensateurs, 10.000 fois plus rapide que ce qui existait auparavant. Femmes & Sciences félicite chaleureusement Céline et la remercie pour son aide ! Communiqué de presse de PRACE Communiqué de presse du CNRS < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >

  • Alice Guionnet

    © Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Alice Guionnet Mathématicienne "Double six pour Alice" Alice Guionnet est directrice de recherche CNRS dans l’Unité de mathématiques pures et appliquées de l'ENS de Lyon (UMPA, ENS de Lyon / CNRS) qu’elle dirige depuis 2016. Grâce à ses résultats significatifs obtenus dans le domaine des matrices aléatoires, elle devient la première femme à décrocher le prix Loeve en 2009, la plus prestigieuse récompense internationale dans le domaine des probabilités. L’année suivante, elle se voit décerner la médaille d’argent du CNRS et en 2018 la Médaille Blaise Pascal de l’académie européenne des sciences. Depuis 2017, elle est élue membre de l’Académie des sciences pour la section Mathématiques. Alice Guionnet est mathématicienne, considérée par ses pairs comme une probabiliste influente, pour son rôle moteur et inspirant dans le domaine des matrices aléatoires. « Tout ce que l'on ne connaît pas, tout ce qui est trop compliqué à calculer, on va le modéliser par un événement aléatoire, par des probabilités. J'ai choisi ce domaine, car je trouvais que c'était une spécialité des mathématiques qui était présente dans nombre de sciences, aussi bien en physique qu'en finances, en biologie qu’en médecine. » Chercheuse épanouie en mathématiques, Alice Guionnet mène une vie créatrice et passionnante. « J’aime la liberté qu’offre le métier de chercheuse. Elle est d’autant plus grande que je suis au CNRS. Le privé ne m'a pas spécialement tentée. J'ai été professeure au MIT, et là aussi, c'était très gratifiant. » Avec un père ingénieur polytechnicien et une mère urbaniste, Alice Guionnet envisage d’abord de devenir ingénieure, pourquoi pas en intégrant une grande école. Finalement elle entre à l'École normale supérieure de la rue d’Ulm et se découvre une véritable passion pour les mathématiques. Une passion qui ne l’a pas quittée. Aujourd’hui, elle cherche à décrire le comportement global de systèmes de grande dimension, souvent issus de la physique. « Par exemple, si l'on essaie de paver un hexagone avec du carrelage en forme de losanges : quel motif va émerger si l'hexagone est très grand et que l'on a, par conséquent, beaucoup de losanges ? Une question bien compliquée – puisqu'il existe de nombreuses façons de réaliser ce carrelage – qui est, par là même, aléatoire ! » Alice Guionnet est une femme qui maîtrise sa discipline, pourtant elle remarque que « quand on regarde les exposés, les garçons sont toujours très sûrs d'eux, ils peuvent même raconter des choses qu'ils ne connaissent pas de façon très assurée. Une fille en général va beaucoup plus bosser, et doutera beaucoup plus d'elle. ». Elle se souvient de cette fois où, à l'issue d'un discours lors d'une remise de diplôme, elle s'était étonnée de la disparité des femmes dans les mathématiques. Suite à ce commentaire, elle avait reçu des messages électroniques de jeunes filles qui la remerciaient. Elles y évoquaient leur malaise, le regard des autres et même le poids familial. « Moi-même, jamais je n'aurais pensé que je serais là où je suis aujourd'hui dans le monde des mathématiques. J'avais toujours pensé qu'il y aurait plus professeur Tournesol que moi. Et me voici aujourd'hui un peu au top des professeurs Tournesol… » Son domaine, en quelques mots : Les travaux d'Alice Guionnet étudient des problèmes issus de la mécanique statistique, ou plus généralement des questions où un grand nombre de variables aléatoires interviennent. Par exemple, une représentation microscopique simple permet de comprendre le phénomène de vieillissement, autrement dit comment l'évolution de certaines propriétés des matériaux dépendent de leur passé. Elle est également reconnue pour ses travaux fondamentaux sur les matrices aléatoires (grands tableaux de nombres aléatoires). Celles-ci apparaissent aussi bien en statistique qu’en théorie des nombres ou des algèbres d’opérateurs.

  • Un pont entre l’Italie et la France par les femmes scientifiques

    Un pont entre l’Italie et la France par les femmes scientifiques © Annalisa Plaitano Femmes & Sciences a été partenaire d'un évènement de vulgarisation scientifique sur Marie Curie et Augusta Dejerine Klumpke pour la Journée des femmes de science À l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, Annalisa Plaitano - médiatrice scientifique membre de Femmes & Sciences - a coorganisé avec Between Science and Society de Naples un événement de culture scientifique sur deux pionnières des sciences dans des domaines émergents de la recherche à cheval entre le XIXe et le XXe siècle : Marie Curie et Augusta Dejerine-Klumpke. Marie Curie n’est plus à présenter ; Augusta Dejerine a été la première médecin neurologue femme admise à l’internat des hôpitaux de Paris et la première présidente de la Société de neurologie. Leurs histoires racontent, chacune à sa façon, le difficile parcours des femmes dans le monde académique de l’époque. La double conférence présentée par Annalisa Plaitano et Mirella Orsi, journaliste scientifique et membre de Donne e Scienza, a été transmise en direct du Consulat français de Naples et de l'Institut Culturel italien de Paris. Femmes & Sciences était partenaire de l’événement. Photos de l'évènement < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >

  • L’astrophysicienne Françoise Combes reçoit la médaille d’or du CNRS

    L’astrophysicienne Françoise Combes reçoit la médaille d’or du CNRS © CNRS photothèque L'une des plus prestigieuses récompenses scientifiques françaises distingue cette année l’astrophysicienne Françoise Combes. Spécialiste de la dynamique des galaxies, elle a mis en évidence de nombreux phénomènes permettant d'expliquer leur formation et leur évolution. Aujourd’hui professeure au Collège de France, elle poursuit ses recherches au Laboratoire d’études du rayonnement et de la matière en astrophysique et atmosphères (Observatoire de Paris – PSL/CNRS/Sorbonne Université/Université de Cergy-Pontoise). On peut souligner que depuis 2013, la médaille d’or récompense plus régulièrement que par le passé des femmes scientifiques. Le CNRS est un partenaire de l’association Femmes&Sciences en soutenant régulièrement ses actions. En savoir plus sur le site du CNRS . < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >

  • Appel à candidature - L'Oréal-UNESCO Programme Jeunes Talents France

    Appel à candidature - L'Oréal-UNESCO Programme Jeunes Talents France La Fondation L'Oréal, avec l'UNESCO et l'Académie des sciences, a ouvert l'édition 2021 du programme Jeunes Talents France L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science. En 2021 la Fondation L’Oréal remettra 35 dotations en France : - d’un montant de 15 000 € chacune à des doctorantes, - d’un montant de 20 000 € chacune à des post-doctorantes. Au minimum, 5 de ces dotations seront dédiées à des chercheuses effectuant leurs travaux de recherche dans les Outre-mer. Pour cela, nous vous adressons le lien vers la plateforme digitale du programme www.forwomeninscience.com où vous trouverez le règlement du programme , ainsi que l’affiche de communication. La date limite de dépôt des dossiers de candidature est le vendredi 19 mars 2021. La Fondation L'Oréal est partenaire de l'association Femmes & Sciences. < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >

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