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- Adélaïde Albouy-Kissi
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Adélaïde Albouy-Kissi Maîtresse de conférences en informatique appliquée « […] l’IA suggère des collaborations entre entreprises. » Adélaïde Albouy-Kissi est maîtresse de conférences en informatique appliquée l’IUT Clermont Auvergne - site du Puy-en-Velay, et membre de l’Institut Pascal (UMR 6602, CNRS/UCA). Compétente en mathématiques et engagée pour un avenir durable, elle utilise l’intelligence artificielle pour développer le « Made in France » sur les territoires. Petite, Adélaïde Albouy-Kissi passait des après-midis entières avec son père à faire des mathématiques. C’était leur moment à eux. Et le début, certainement, d’une passion durable : en grandissant, elle prend conscience que les mathématiques permettent de modéliser des problèmes complexes, à l’aide d’équations et de formules graphiques… Mais elles n’ont de valeur à ses yeux que si elles sont au service d’une application concrète. À la sortie du lycée, la jeune femme s’engage dans des études supérieures en électronique et automatisme, où les mathématiques sont notamment utilisées pour modéliser la vision. Ce domaine de l’analyse d’images l’enthousiasme, au point qu’elle décide de poursuivre en thèse à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), elle cherchera des algorithmes pour aider les médecins à détecter des pathologies dans des images échographiques. Doctorat en poche, elle rejoint l’Institut Pascal (UMR 6602, CNRS/UCA) à l’Université Clermont Auvergne où ses travaux s’orientent vers des applications de l’intelligence artificielle (IA) à la vision par ordinateur. Elle découvre alors l’énorme potentiel de cette technologie et décide de faire un pas de côté pour changer de cadre applicatif : fini l’image, utilisons l’IA pour aider au développement économique des territoires ! Un revirement nourri par une curiosité insatiable : au cours de ses explorations, la chercheuse croise les concepts de limites planétaires, notamment concernant le changement climatique et prend conscience des risques sécuritaires qui en découlent. Elle veut s’engager : parmi l’ensemble des actions à mener pour un monde soutenable, elle décide de mettre à profit ses compétences en IA pour aider à la relocalisation des productions industrielles. L’idée est simple : une production locale implique moins de transports, donc moins d’émissions de gaz à effet de serre. Fin 2019, survient l’épidémie de la COVID-19. Au pic de la crise, la France n’a plus de masques chirurgicaux, plus de gel hydroalcoolique ni de respirateurs. Un élan de solidarité naît dans la société. Certain·es ingénieur·es mettent au point des respirateurs faciles à produire en un temps record pendant que d’autres utilisent leurs imprimantes 3D pour créer des visières anti‑projection. Adélaïde Albouy-Kissi, son mari et ses deux enfants en font partie : la famille embarque des machines de laboratoire dans leur grenier, qui tournent vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour produire plus de trois mille visières ! L’industrie aussi fait sa part : certaines usines de spiritueux adaptent leurs outils pour produire du gel hydroalcoolique. La scientifique réalise que l’engagement collectif est louable, mais cet épisode met en lumière la fragilité de notre stratégie industrielle et incite à développer des modèles de production plus agiles et résilients. Ses recherches prennent dès lors une nouvelle dimension : il ne s’agit plus simplement de réduire les transports, mais également d’assurer l’agilité du système productif (sa capacité à s’adapter à une production d’urgence ou à une crise du transport) et la sécurité d’approvisionnement. Or l’intelligence artificielle peut accompagner cette dynamique d’économie circulaire et le développement du « Made in France » : « Sur le modèle des plateformes de rencontres comme Tinder, l’IA suggère des collaborations entre entreprises pour trouver des clients et fournisseurs locaux ou la création de nouvelles usines », explique la chercheuse. « Elle permet aussi d’identifier les usines ayant le potentiel de transformer leur production rapidement face aux aléas. »
- Decès de Claudine Hermann, présidente d'Honneur de Femmes & Sciences
Decès de Claudine Hermann, présidente d'Honneur de Femmes & Sciences Pour celles et ceux qui veulent proposer un message en hommage à Claudine, merci de l’envoyer directement à l’adresse mail : claudine@femmesetsciences.fr . L’ensemble des témoignages sera recueilli dans un livret que nous publierons et distribuerons à l’occasion de la journée dédiée à Claudine. Claudine Hermann, présidente d’honneur, cofondatrice de notre association et reconnue pour son engagement pour les femmes et les filles en sciences, est morte le 17 juillet. Claudine Hermann , physicienne, ancienne élève de l’ENS, première femme professeure à l'École polytechnique, et reconnue pour son inlassable engagement pour les femmes et les filles dans les sciences, est décédée le 17 juillet des suites d’un cancer. En 2000 elle est cofondatrice de l’association Femmes & Sciences dont elle sera la première présidente, puis présidente d'honneur. En 2005 elle contribue à la fondation de la Plateforme européenne des femmes scientifiques (EPWS ) dont elle sera la vice-présidente, puis la présidente. Claudine était disponible, d’humeur égale, bienveillante et animée d’une volonté de créer une atmosphère amicale et détendue, cela sans dévier de ses objectifs. Précieuse personne ressource, elle était appréciée de tou·tes. Claudine était grande officière de la Légion d’honneur. Nous tenons ici à saluer sa mémoire, et à assurer à sa famille, en particulier à son mari Jean-Paul, son fidèle accompagnateur, de notre soutien pour traverser cette épreuve. L'association Femmes & Sciences organise un colloque à la mémoire de Claudine le 15/10/2021 . Crédit photographie : Association femmes et mathématiques < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- « Le Plafond de verre dans l’enseignement supérieur »
« Le Plafond de verre dans l’enseignement supérieur » Claudine Hermann interviendra, le 8 mars, dans cet évènement virtuel organisé par une association étudiante. L’Observatoire Etudiant des Violences Sexuelles et Sexistes dans l’Enseignement Supérieur , est une association étudiante d’envergure nationale, avec comme objectifs d’enquêter, recenser et agir. Elle organise le 8 mars de 18h à 20h, par vidéoconférence, une table ronde sur « le Plafond de verre dans l’enseignement supérieur ». Claudine Hermann y représentera l’association Femmes & Sciences, les autres intervenants seront Gilles Jacinto (enseignant-chercheur en Danse à l’université Toulouse 2) et Anaëlle Gateau (vice-présidente en charge du projet Femmes en Sciences de l'AFNEUS et en master de microbiologie à l’université Paris-Saclay). Les points abordés concerneront à la fois la proportion différente de femmes et d’hommes dans les filières du supérieur et les carrières des personnels. On y présentera le point de vue de femmes et d’hommes dans les disciplines où elles ou ils sont minoritaires et celui des étudiant·es. < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Carole Freissinet
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Carole Freissinet Astrochimiste "La vie, je la créé sur Terre, je la traque sur Mars" Caroline Freissinet est chargée de recherche CNRS en sciences planétaires et en astrochimie. Elle travaille au laboratoire atmosphères et observations spatiales à Guyancourt (LATMOS – CNRS/Université Versailles Saint-Quentin/ Sorbonne Université). Dès les premiers épisodes de la série télévisée X-files, Caroline Freissinet se fascine pour la recherche de vie extraterrestre. Pourtant, elle ignore encore qu’il existe une branche de la science qui s’y consacre. C’est au cours de ses études universitaires scientifiques à Lyon qu’elle découvre l’exobiologie (ou astrochimie). Après une année de césure en Nouvelle-Zélande, elle réalise sa thèse à l’école Centrale-Paris autour des analyses de détection de molécules organiques sur Mars. Cette thèse sera suivie de six années de postdoctorat au centre NASA Goddard Space Flight Center aux États-Unis, à la suite duquel elle intègre un poste au CNRS en 2016. Caroline Freissinet essaye de comprendre la distribution de la matière organique dans le système solaire et recherche des traces de vie extraterrestre passées ou présentes. Elle participe à l’analyse des données envoyées par des sondes spatiales et à la conception d’instruments pour l’exploration in situ du système solaire. Ce travail est complété par des études de chimie analytique en laboratoire. Elle parcourt aussi le globe terrestre à la recherche de sites analogues à différents corps du système solaire, comme en Arctique pour simuler des conditions martiennes ou via des lacs hypersalins d’Espagne pour simuler les océans internes d’Europa, satellite de Jupiter. Son implication sur de nombreuses missions lui permet de collaborer avec les agences spatiales française (CNES), européenne (ESA) et américaine (NASA), puisqu’elle participe aux résultats du rover martien Curiosity et à la finalisation de la mission ExoMars2020. Elle prend également part à la réalisation de la mission Dragonfly sélectionnée pour explorer Titan en 2034, ainsi qu’à la conception d’instruments pour le futur atterrisseur à la surface d’Europa (Europa Lander). Qu’elle soit à pied ou à ski, Caroline Freissinet apprécie toutes les formes de vie trouvées lors de ses randonnées, et ne perd jamais une occasion de ramener des échantillons uniques de ces lieux reculés pour les analyser en laboratoire !
- Apolline Lecercle
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Apolline Lecercle Physicochimiste « Il n’existe pas de barrière insurmontable pour celles et ceux qui font du partage et de la détermination leurs alliés les plus précieux. » Apolline Lecercle est docteure ingénieure chez Michelin et marraine de l’association Elles bougent qui promeut les sciences auprès des jeunes filles. En science comme en sport, elle aime relever les défis et repousser les limites, mais en la jouant toujours collectif. Apolline Lecercle se souvient d’un tournant dans son approche des sciences. En 2012, la jeune femme, âgée de dix-neuf ans, est en stage au CERN, l’actuelle Organisation européenne pour la recherche nucléaire. Fascinée par l’engouement et l’engagement de l’équipe de recherche passionnée qui l’entoure, Apolline Lecercle ressort de cette expérience changée mais aussi convaincue : elle aussi sera docteure en thèse. Suit une nouvelle rencontre décisive à l’INSA de Lyon (Institut National des Sciences Appliquées) avec… la corrosion ! Le courant passe instantanément : « Les oxydes c’est joli, c’est assez gracieux. On s’est tout de suite bien aimées, la corrosion et moi », raconte-t-elle avec amusement. Quand Michelin lui propose de faire de la corrosion son sujet de thèse, elle accepte immédiatement. Passionnée par le sport, elle adore relever les défis et cet abord des sciences par la pratique lui correspond bien. Après sa thèse soutenue en 2018, elle intègre le groupe Michelin en tant qu’experte corrosion. Cinq ans plus tard, nouveau challenge : Apolline Lecercle quitte son poste d’experte corrosion pour se lancer dans la conception de matériaux polymères. Quand Michelin lui propose de faire de la corrosion son sujet de thèse, elle accepte immédiatement. Passionnée par le sport, elle adore relever les défis et cet abord des sciences par la pratique lui correspond bien. Après sa thèse soutenue en 2018, elle intègre le groupe Michelin en tant qu’experte corrosion. Cinq ans plus tard, nouveau challenge : Apolline Lecercle quitte son poste d’experte corrosion pour se lancer dans la conception de matériaux polymères. Au quotidien, elle accompagne doctorant·es, alternant·es et stagiaires et participe activement à créer du lien entre les individus qui gravitent autour d’elle, mettant ainsi un point d’honneur à privilégier toujours la réussite collective. Ce qui l’anime, c’est cette envie de se dépasser pour les autres, d’avancer ensemble vers un objectif commun. Apolline Lecercle en est convaincue : la connaissance fait partie de ces choses qui nous font grandir lorsqu’on la partage. Un idéal qu’elle met en pratique au printemps 2023, en participant à un projet solidaire fou : le raid Amazones en binôme. Durant cette aventure de dix jours, elle allie sport et sciences, repoussant ses limites sur un vélo, un canoë ou dans ses chaussures de trail, tout en partageant son goût des sciences avec ses concurrentes et la jeunesse sri-lankaise. Devenue depuis marraine de l’association Elles Bougent, qui met en avant les sciences auprès des jeunes filles, l’ingénieure énergique en est la preuve : « On peut être une femme et une scientifique impliquée et reconnue, une femme et une sportive assidue et engagée. Il n’existe pas de barrière insurmontable pour celles et ceux qui font du partage et de la détermination leurs alliés les plus précieux. »
- "La Science taille XX elles" à Grenoble
"La Science taille XX elles" à Grenoble © Vincent Moncorgé Créée en 2018 par le CNRS et Femmes & Sciences, La Science taille XX elles met en lumière des femmes scientifiques contemporaines. Après Toulouse, Lyon et Paris, Grenoble s'empare du projet en 2021. À l’occasion du congrès ESOF (European Open Science Forum) organisé à Toulouse en 2018, le groupe toulousain de Femmes & Sciences a développé, conjointement avec la délégation régionale Occitanie Ouest du CNRS, le projet La Science taille XX elles . Ce projet avait pour objectif de mettre en lumière des femmes scientifiques qui font la science d’aujourd’hui et celles du passé, souvent remarquables mais toujours méconnues. Ainsi, un parcours a été réalisé au cœur de Toulouse à la recherche de savantes dont les noms mériteraient de figurer sur les plaques de rues et douze femmes scientifiques contemporaines exerçant dans des disciplines variées ont été photographiées. Leurs photos ont constitué une exposition qui a été installée dans les vitrines des Galeries Lafayette puis dans différents sites toulousains. Depuis, la partie exposition du concept a été déclinée dans plusieurs régions de France : en 2019, à Lyon, vingt portraits ; en 2020, en Ile de France, seize portraits et maintenant à Grenoble où 21 femmes scientifiques se sont engagées à donner leur temps et leur image afin de susciter l'intérêt et la curiosité de tous. Cette exposition grenobloise est un projet impliquant Femmes & Sciences, le CNRS, l’Université Grenoble Alpes, Grenoble INP – UGA, Inria Grenoble Rhône-Alpes et l’association Parité Science. Tous les portraits ont été réalisés par le photographe Vincent Moncorgé , ce qui en assure l’harmonie esthétique. Pour enrichir ces expositions, un catalogue présentant les ambassadrices, leur parcours et leur métier a été édité pour chaque région. < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- 8 mars : live sur le facebook de la ville de Montpellier (11h à 18h)
8 mars : live sur le facebook de la ville de Montpellier (11h à 18h) 8 mars 2021 Évènement en ligne Débats, visio-conférences, animations... Toute la journée, suivez une série de live sur la page Facebook de la Ville de Montpellier 11h – 11h30 : Prise de parole officielle Michaël Delafosse, Fatma Nakib et Stéphanie Canovas 11h30 - 11h50 : Lecture hommage à Gisèle Halimi 11h50 – 12h30 : Présentation des associations Marion Coutarel, Association Mixeuses solidaires et Association Club Zonta 13h05 - 14h : Annonce du palmarès et interview du concours Pocket Films 14h - 14h40 : Conférence avec l'association nationale "en avant toute" Ynaée Benaben, Marie-Clothilde Ramos-Ibanez et Léa Thuillier 14h45 - 15h55 : Présentation des associations Osez le féminisme 34, Nous toutes 34, Face à l'inceste, Association chèvre-feuille étoilé, Association France Victimes et Planning familial 15h55 - 16h45 : Conférence vers l'égalité professionnelle 2 initiatives locales publiques et privées (CIRAD & DELL) proposée par l'association Femmes & Sciences et l'Association ingénieurs et scientifiques de France Cindy Van Hyfte, Lisa Hellin 16h45 - 17h50 : Présentation des associations CIDFF : Centre d'Information Des Femmes et des Familles ; Citoyenne maintenant ; Association Cyclinks ; Association les Mécanas du Vieux Biclou ; Mouvement du Nid ; Amicale du Nid 18h : Conclusion Lien pour voir le programme détaillé et suivre l'évènement < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Conférence "Hommage aux Femmes Scientifiques" au festival des Mycéliades
Conférence "Hommage aux Femmes Scientifiques" au festival des Mycéliades © Mycéliades Dans le cadre du festival des Mycéliades, la bibliothèque du Carré d'art de Nîmes, en partenariat avec le cinéma nîmois "le Sémaphore" organise des conférences. Les femmes ont contribué aux grandes découvertes scientifiques de tout temps dans différents domaines, mais leurs noms demeurent encore mal connus du grand public, et des stéréotypes importants subsistent concernant la place des femmes en sciences, étroitement liée à l’évolution de leurs droits et à leur statut social au cours de l’histoire. Cette conférence a pour objectif de rendre hommage aux femmes scientifiques restées dans l’ombre malgré leurs contributions scientifiques et technologiques et des découvertes exceptionnelles. Au travers d'anecdotes et avec une pointe d’humour, cette conférence fait un point sur la place des femmes en sciences. Voir l'affiche : ici En savoir plus sur le festival des Mycéliades (1er au 15 février 2023) : https://myceliades.com/ < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- La recherche pour construire un nouveau monde
La recherche pour construire un nouveau monde © EPPDCSI - 2020 Après un an d'attente, la soirée du 6 mars 2020, "La recherche pour construire un nouveau monde" à la Cité des Sciences dans le cadre du 8 Mars, est enfin en ligne. Il y a un an, F&S fêtat, avec Universcience et le CNRS à la Cité des sciences, la Journée Internationale des droits des Femmes. Cette soirée, grand public, était consacrée aux talents scientifiques au féminin de la région Ile de France avec trois exposés scientifiques de Nicole Vilmer sur le soleil, Caroline Freyssinet sur Mars et la vie extraterrestre, et Inbar Fijalkow sur le réseau 6G, toutes trois ambassadrices XX Elles. Ces exposés étaient suivis d'une table ronde "La science ce n'est pas une affaire de genre " en présence de la député Céline Calvez. La soirée était animée par Sylvaine Turck-Chièze. A cette occasion, l'exposition XX Elles IDF a été présentée dans le hall de la cité des sciences pendant tout le week-end en présence de Vincent Moncorgé. Accéder aux vidéos : https://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/conferences-en-ligne/saisons/saison-2019-2020/la-recherche-pour-construire-un-nouveau-monde/ < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Isabelle Billard
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Isabelle Billard Physicochimiste "De nombreux milieux, autres que celui du domaine scientifique, sont encore difficiles d’accès aux femmes. C’est le cas du monde des échecs, avec seulement 17% de femmes (en France). En tant que présidente de l’Échiquier grenoblois, et ancienne présidente de l’association Échecs&Mixte !, je tente de faire évoluer les choses. Ma nomination en juin 2021 à la présidence de la commission “mixité” de la Fédération Française des Échecs est un pas dans la bonne direction. Les esprits valent ce qu’ils exigent." Isabelle Billard est directrice de recherche CNRS au Laboratoire d’électrochimie et de physicochimie des matériaux et interfaces (LEPMI - CNRS / UGA - Grenoble INP-UGA / USMB). Elle travaille au sein du groupe “recyclage, valorisation et seconde vie”. Petite, quand Isabelle Billard demande pourquoi certains ont les yeux bleus et elle marron, ses parents adaptent leurs explications de l’hérédité à son âge mais quand elle leur demande pourquoi il faut dire bonjour ou mettre la fourchette à gauche de l’assiette, ils répondent simplement «parce que », ce qui l’agace prodigieusement. Ces « parce que » vides de sens lui donnent envie de faire des sciences pour avoir toujours une vraie réponse. À vingt ans, elle adore les mathématiques qui décrivent le monde et sont si élégantes. En école d’ingénieurs, la physique du solide la déçoit, par son absence de fantaisie. En thèse, elle découvre le joyeux désordre qui règne dans les liquides mais qui est cependant décrit par les mathématiques et elle sait alors qu’elle veut étudier la physicochimie des liquides. Isabelle Billard tente de recycler les métaux présents dans les objets du quotidien ou dans les déchets industriels : nickel et terres rares dans les aimants des éoliennes, batteries des téléphones portables, platine et cobalt des piles à combustible des voitures à hydrogène, chrome et fer des déchets d’aciérie. Pour cela, elle cherche des méthodes d’extraction liquide-liquide peu dommageables pour l’environnement et peu coûteuses pour les industriels. Il faut expérimenter pour un métal unique, puis comprendre pourquoi ça marche ou pas, en utilisant les mathématiques qui décrivent la chimie et enfin vérifier dans un cas réel. Elle adore se confronter à la difficulté du cas réel qui lui rappelle toujours que rien n’est jamais gagné. Son métier est différent tous les jours, avec ses surprises et ses déceptions. La routine n’existe pas, elle ne s’ennuie jamais.
- L'exposition XX elles 48 portraits à Paris
L'exposition XX elles 48 portraits à Paris 5 décembre 2021 1 février 2022 Square Gardette, 75011 Paris Depuis novembre 2021, les 48 premiers portraits de l'exposition "La Science taille XX elles" sont exposés à Paris. D'abord à l'Hôtel de Ville et maintenant square Gardette. L'exposition La science taille XX elles , conçue avec le CNRS et le photographe Vincent Moncorgé, s'est d'abord déclinée à Toulouse , puis en Ile de France , à Lyon et à Grenoble . À l'occasion des 20 ans de l'association Femmes & Sciences, l'association a souhaité rassembler les 48 premiers portraits. Ceux-ci ont d'abord été présenté en Novembre devant les grilles de l'Hôtel de Ville , couvrant une large partie de la rue de Rivoli. Depuis mi-décembre, ils couvrent les grilles du square Gardette dans le XIème arrondissement. Ils ont permis aux élèves du lycée Voltaire de découvrir la richesse des métiers scientifiques, souvent bien mal connus des lycéens. En parallèle, l'exposition des 16 portraits IDF, circule depuis le début de l'année 2022 dans les lycées, médiathèques, MJC de la région parisienne. Des occasions de rencontres avec les jeunes collègiens et lycéens, mais aussi avec leurs parents et leurs professeurs qui s'enthousiament de cette belle opportunité de montrer que la Science a beaucoup de facettes. © Sylvaine Turck-Chièze < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Sciences, un métier de femmes ! 2023
Sciences, un métier de femmes ! 2023 © Leah Touitou 7ème édition de la journée "Sciences, un métier de femmes !" le 30 mars 2023 pour les lycéennes de l'Académie de Lyon La journée Sciences, un métier de femmes ! revient en 2023 pour la 7ème année consécutive, une journée de rencontre spécifiquement dédiée aux lycéennes de l'Académie de Lyon. Le but de cette journée est de les inciter à choisir des voies qui les conduisent, elles aussi, aux postes scientifiques et technologiques les plus qualifiés. Depuis 2017, le succès a démontré la pertinence de s’adresser directement aux lycéennes et que le manque de références féminines dans le monde scientifique a un impact énorme sur la représentation qu’ont les jeunes filles de la place des femmes dans les sciences. L’idée est de montrer par l’exemple que tous les métiers scientifiques sont mixtes. Au cours de la journée, les lycéennes rencontrent des jeunes femmes scientifiques, exerçant des métiers variés, jeunes femmes auxquelles les lycéennes pourront ainsi s’identifier et se référer comme modèles. Ces marraines viennent témoigner de la diversité de leur profession et de leurs parcours d’étude et démontrer que les femmes peuvent accéder à tous les métiers scientifiques et technologiques. Liens : Compte-rendu en BD de la journée "Sciences, un métier de femmes!" 2022 En savoir plus sur les éditions précédentes < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >