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- Politique de confidentialité | Femmes & Sciences
Politique de confidentialité L’Association Femmes & Sciences met tout en oeuvre pour respecter le règlement général sur la protection des données - RGPD, du 23 mai 2018 suite au Règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016, relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, et abrogeant la directive 95/46/CE (règlement général sur la protection des données).
- Amandine Beau
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Amandine Beau Microbiologiste « Je souhaite changer la vie des femmes qui connaissent des infections à répétition, améliorer leur confort de vie. » Amandine Beau est ingénieure d’études en microbiologie, au sein d’une unité de recherche basée à l’IUT Clermont Auvergne - site d’Aurillac. Fascinée par les bactéries, elle étudie les caractéristiques d’un probiotique en partenariat avec l’entreprise Biose Industrie, pour améliorer le bien-être des femmes. Il y a trois ans, en pleine pandémie de la COVID-19, Amandine Beau réalise que de nombreuses personnes de son entourage ont peur. Elles redoutent ce qu’elles ne voient pas et qui paraît insaisissable : les virus, levures, bactéries… Le monde de l’infiniment petit. La jeune femme est en master de microbiologie, on lui demande des conseils, elle aide autant qu’elle peut. Les microorganismes, elle connaît bien, elle les étudie en cours et lors d’expériences professionnelles en laboratoire. Mais elle réalise alors qu’ils sont très mal perçus par la population, alors même qu’ils peuvent être bénéfiques pour la santé. Elle se jure de ne jamais oublier cet épisode singulier et se fixe un but : aider les femmes et les hommes à mieux vivre avec les micro-organismes. Ceux qu’elle étudie et qui la fascinent, ce sont les bactéries. Savez-vous que vous en hébergez plus que le nombre de cellules qui composent votre corps ? Elles sont partout, sur votre peau, dans vos intestins… Et heureusement car elles vous protègent de nombreuses agressions du monde extérieur ! Une en particulier a la faveur de la jeune ingénieure : Lactobacillus rhamnosus. Un nom barbare pour une bactérie lactique au superpouvoir anti-pathogène ! Miraculeusement, elle est déjà présente naturellement dans le tube digestif et dans les voies génitales des femmes. Elle permet notamment de lutter contre Candida albicans, un champignon microscopique à l’origine de candidoses intestinales et vaginales, qui affectent 75 % des femmes. Lactobacillus rhamnosus est ce qu’on appelle un probiotique, un micro-organisme vivant qui, lorsqu’il est ingéré en quantité suffisante, exerce des effets positifs sur la santé. Comme beaucoup d’autres bactéries aux effets bénéfiques, on le trouve communément dans les yaourts ou le fromage, mais il peut arriver qu’il soit en nombre insuffisant, notamment après un traitement antibiotique. Heureusement, il est possible de le synthétiser, en le cultivant dans un fermenteur, c’est ce que réalise l’entreprise Biose Industrie. Depuis un an, Amandine Beau étudie les effets de bactéries bénéfiques pour l’Homme, comme Lactobacillus rhamnosus et Lactobacillus crispatus qui ont la propriété d’empêcher des pathogènes de s'installer dans le corps des patientes. « Je souhaite changer la vie des femmes qui connaissent des infections à répétition, améliorer leur confort de vie », dit-elle. Au sein de son équipe, la jeune femme mène son combat à l’abri des regards, en espérant que ses découvertes auront un impact positif sur la vie de nombreuses femmes. En réalisant ses recherches, elle se voit un peu comme la gardienne de micro-organismes aux super-pouvoirs, prêts à attaquer une armée de pathogènes pour sauver le corps humain…
- Atelier Mendeleieva à Lingolsheim pour 4 classes de 4ème et 3ème
Atelier Mendeleieva à Lingolsheim pour 4 classes de 4ème et 3ème Dans le cadre de la semaine autour du 8 mars, 7 doctorantes et chercheuses vont animer un atelier Mendeleieva au collège Galilée de Lingolsheim. Il s’agit à la fois d’un tableau de Mendeleïev garni d’échantillons et produits contenant des éléments du tableau, et d’un jeu de cartes associé, par familles de domaines : sciences de la terre, physique, chimie, maths et informatique, sciences de la vie…. Au-delà des aspects scientifiques abordés, Mendeleieva permet de parler des différents statuts et métiers de la recherche. Cet atelier permet ainsi de donner à voir aux jeunes, et notamment aux jeunes filles, des scientifiques en chair et en os (les animatrices), mais aussi de nombreuses femmes scientifiques sur les cartes associées aux différents éléments chimiques Pour en savoir plus sur Mendeleieva : https://www.femmesetsciences.fr/mendeleieva < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Sylvie Lorthois
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Sylvie Lorthois Bio-mécanicienne "Les réseaux de neurones : mon atlas pour étudier le cerveau" Initialement ingénieure aérospatiale, Sylvie Lorthois se réoriente vers la biomécanique en effectuant une thèse en mécanique des fluides et un DEA de biologie du sang et des vaisseaux. Après un post-doctorat à l’Université de Berkeley, elle est recrutée comme chargée de recherche au CNRS en 2001. Depuis, elle travaille à l’Institut de mécanique des fluides de Toulouse (IMFT – CNRS ; Université Toulouse III – Paul Sabatier ; Toulouse INP). Le cerveau humain est irrigué par un réseau de minuscules vaisseaux sanguins, tous plus fins que le diamètre d’un cheveu, qui serpentent entre les neurones et dialoguent avec eux. Ce dialogue leur permet de moduler localement le débit sanguin de façon à ce que l’apport en oxygène et nutriments corresponde parfaitement aux besoins des neurones. C’est pourquoi, observer sa circulation sanguine permet de voir le cerveau en train de fonctionner. Cette idée simple est importante : elle est à la base d’un grand nombre de travaux d’imagerie dont l’objectif est de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau. Mais, comme beaucoup d’idées simples, elle pose beaucoup de questions quand on l’examine plus attentivement. Par exemple, pour des besoins similaires, l’augmentation du débit sanguin et des apports énergétiques associés dépend-elle de l’architecture du réseau vasculaire ? Si oui, comment interpréter les différences entre les images acquises dans différentes aires cérébrales, dont l’architecture peut être différente, ou dans des conditions pathologiques, dans lesquelles de nombreux vaisseaux peuvent se boucher puis progressivement disparaître ? Pour répondre à ces questions, Sylvie Lorthois s’appuie sur les résultats des recherches en cours dans les champs de la mécanique des fluides et de la physique des milieux poreux. Elle travaille sur le développement de modèles mathématiques, numériques et expérimentaux permettant de mieux comprendre comment l’architecture d’un réseau microvasculaire complexe contrôle l’écoulement sanguin en son sein, ainsi que les échanges. Outre l’imagerie, qui a constitué son champ d’investigation initial, les applications se sont maintenant élargies et portent aussi sur la compréhension du rôle de la microcirculation sanguine dans certaines maladies neuro-dégénératives, dont la maladie d’Alzheimer. Sur tous ces aspects, elle collabore avec des biologistes, des physiologistes, des spécialistes d’imagerie biologique ou des neurochirurgien.ne.s, en France et à l’étranger.
- Intervention au Collège de Créon
Intervention au Collège de Créon © Chloé Intervention de 4 adhérentes de Femmes & Sciences devant 100 élèves du collège de Créon. Une intervention réussie, Mercredi 1 mars, devant 100 élèves du collège de Créon, avec Louise, Florence, Josianne, Chloé. Voici le retour adressé par la professeure qui a sollicité l'association : "Vous avez passionné l'auditoire et maintenir l'attention de 100 élèves dans un amphi, ce n'est pas simple. Vous avez superbement représenté l'association Femmes & Sciences grâce à votre dynamisme et votre proximité avec les élèves. Cela ouvre forcément des perspectives à quelques uns ou unes d'entre eux ..." Bravo à elles ! < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Claire Monge reçoit la médaille de bronze du CNRS 2023
Claire Monge reçoit la médaille de bronze du CNRS 2023 © Céline Coiffier Félicitations à Claire Monge pour la médaille de bronze CNRS qui récompense ses travaux sur la vaccination par voie muqueuse ! Chercheuse en biotechnologie, spécialisée dans l’ingénierie de dispositifs de vaccination par voie muqueuse au sein du Laboratoire de biologie tissulaire et d'ingénierie thérapeutique (LBTI ) à Lyon, Claire Monge reçoit en 2023 la médaille de bronze du CNRS. Cette médaille récompense des chercheuses et des chercheurs dont les premiers travaux sont jugés prometteurs. Les travaux de Claire Monge pourraient rendre possible de prendre un vaccin qui fond sous la langue plutôt que de se le faire injecter par une seringue. Ses recherches en ingénierie thérapeutique se concentrent sur le développement de vaccins bio-inspirés et écoresponsables administrés par les muqueuses. Une approche originale et prometteuse d’immunisation. Claire est une membre active du groupe lyonnais de Femmes & Sciences . Depuis plusieurs années, elle participe comme marraine à la journée "Sciences, un métier de femmes!" . Une belle référence féminine pour les lycéennes qu'elle rencontre! Femmes & Sciences félicite chaleuresement Claire ! Voir le communiqué de presse du CNRS : ici < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Mélissa Clarac
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Mélissa Clarac Technicienne de recherche en chimie "Je rêvais de faire des potions magiques" Mélissa Clarac est technicienne de recherche au Laboratoire de chimie (LC, ENS de Lyon / Lyon1 / CNRS). Après un bac S à Lunel, Mélissa Clarac intègre un DUT chimie à Sète. Avec une forte envie de continuer ses études mais ne sachant pas comment poursuivre, elle préfère arrêter un an et travailler dans tout autre chose, sans jamais pour autant perdre de vue sa passion, la chimie. Elle reprend ensuite une année d’études à Lyon et commence à travailler comme technicienne chimiste. D'où vient l’attirance irrépressible de Mélissa Clarac pour la chimie ? Il faut remonter jusqu'à son enfance quand, toute petite elle voulait déjà faire des potions magiques, et plus tard lorsqu’elle reçut à Noël la boîte du petit chimiste. C’est ainsi que peuvent naître les vocations. Intéressée par la recherche, les manips, l’observation et la paillasse, elle travaille dans un premier temps comme technicienne chimiste dans une entreprise d'analyse de l'eau. Confier des prélèvements à une machine n'étant pas précisément ce qui l’intéresse, elle cherche un autre poste et trouve son bonheur à Lyon. Mélissa Clarac travaille désormais dans la synthèse de matériaux pour batterie au sein d’une start-up hébergée par l’incubateur de l'ENS de Lyon. La création, la recherche, tout ce qu'elle a toujours voulu faire. Pour Mélissa Clarac, doit-on dire chercheure ou chercheuse ? L’une comme l’autre mais elle tient à préciser qu’en recherche, on ne recrute pas exclusivement des chercheuses mais également des techniciennes, dont le travail est indispensable au bon fonctionnement de la recherche. Les techniciennes ont donc toute leur place dans les laboratoires et les portes du monde scientifique leur sont grandes ouvertes. Les jeunes filles doivent y penser ! « En ce qui concerne la parité, je n'ai jamais eu ce souci, que ce soit dans ma scolarité ou au travail. Dans notre laboratoire la proportion est de 40 femmes pour 60 hommes. Dans mon équipe plus précisément, nous sommes trois, dont deux femmes. » Mélissa, jeune scientifique heureuse. Le secret des potions magiques ? Beaucoup de travail, de l'envie, de la détermination et trois fois rien de légèreté. Son domaine, en quelques mots : La course à l’infiniment plus petit bat son plein, notamment en ce qui concerne les circuits électroniques : gain volumique, économique, énergétique, diminution du poids, etc. Les avantages n’en finissent pas, d’où l’apparition des nanotechnologies. Mélissa Clarac travaille dans la conception de micro-batteries totalement solides, utilisant pour cela des nanoparticules de lithium. Plus petites mais aussi plus puissantes, ces micro-batteries cumulent les avantages : elles ne contiennent ni métaux lourds, ni lithium métallique, ni liquide inflammable, permettant ainsi une utilisation universelle et sans danger.
- Anne Jacquemet-Gauché
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Anne Jacquemet-Gauché Professeure de droit public « La connaissance et la conscience des différences évitent les incompréhensions. » Anne Jacquemet-Gauché est professeure de droit public à l’Université Clermont Auvergne, au sein du Centre Michel de l’Hospital (UR 4232, UCA), et membre junior de l’Institut Universitaire de France. Ses recherches portent notamment sur les droits administratifs français et allemand, et plus précisément sur les différences de culture juridique entre les deux États. Sensible aux questions d’égalité, elle tient aussi fermement au respect de la diversité et de la liberté de chacun s’agissant de ses choix de vie. La professeure aime les paradoxes : si, dans sa vie, il faut que ça file « droit », elle apprécie surtout les petits et les grands écarts. Elle chérit la liberté que lui offre son métier, celle de pouvoir faire de temps en temps un pas de côté (au moins dans ses rêves), aller au musée ou partir en randonnée. Mais le plus souvent c’est au pas de course qu’elle va récupérer, au moment du goûter, ses trois mouflets affamés, avant de retourner travailler toute la soirée. Dans ses recherches aussi, elle cultive cette variété et alterne volontiers entre deux champs de prédilection : le droit de la responsabilité administrative et le droit comparé. Actuellement, elle s’intéresse aux différences culturelles et aux questions d’identité. Loin des théories du genre, c’est plus concrètement vers l’Allemagne qu’elle se tourne et plus précisément vers le droit administratif. « La connaissance et la conscience des différences évitent les incompréhensions et contribuent à poser les bases d’une entente fructueuse entre les peuples », pense-t-elle, « en particulier avec ces cousins germains si proches et pourtant si lointains ». Elle s’attelle à mettre en lumière les spécificités institutionnelles, historiques et sociales qui irriguent les deux systèmes juridiques et donnent à chacun d’eux une physionomie propre. L’occasion lui est parfois offerte de s’évader pour des colloques et pour des séjours de recherche à l’étranger. Ces invitations au voyage sont toujours de belles découvertes, à la fois scientifiques et humaines. Elle s’y rend avec joie et en toute sérénité, son époux étant là pour prendre le relais. Anne Jacquemet-Gauché salue l’engagement de celles et ceux qui œuvrent à la promotion de l’égalité. Elle-même a disposé de modèles inspirants et inspirés de femmes à l’université – en premier lieu sa directrice de thèse – qui assumaient leur féminité, voire leur maternité, sans hésiter. Ses collègues, y compris masculins, l’ont sans cesse encouragée et savent la motiver, surtout lorsqu’elle doute ou fatigue. Ensemble, ils apprécient de pouvoir régulièrement deviser, toujours avec humour, à propos des difficultés passagères rencontrées ou des obstacles à surmonter : « Corriger les copies d’examen à la maternité ? Naturellement ! ». Elle aime transmettre et partager, après avoir tant reçu. Sportive, ses premières expériences en tant qu’enseignante ont eu lieu sur des skis, puis sur une planche à voile. Et si c’est désormais dans un amphithéâtre qu’elle s’épanouit, c’est toujours avec cette même volonté. Elle croit au collectif, dans un domaine où les recherches sont plus solidaires que solitaires et où la vie de laboratoire est parfois virtuelle. Elle soutient à son tour les jeunes femmes (étudiantes, doctorantes, collègues), afin qu’elles apprennent à poser leurs choix de vie sans se les voir imposer : avoir des enfants ou non ; s’investir et progresser dans leur carrière à leur rythme, sans s’épuiser ; décliner certaines sollicitations sans crainte des conséquences. En bref, que chacune soit libre de ses décisions eXXistenti‑Elles.
- Microconférences, les échappées inattendues
Microconférences, les échappées inattendues 8 décembre 2023 Bibliothèque de l'Alcazar, Marseille Venez écouter six chercheuses de la région d'Aix-Marseille pour découvrir les mystères de l'Univers et les enjeux autour de coder et modéliser le vivant. Un thème, trois éclairages complémentaires de 10 minutes chacun croisant des regards issus de différents domaines : https://echappeesinattendues.cnrs.fr/event/les-mysteres-de-lunivers/ https://echappeesinattendues.cnrs.fr/event/coder-et-modeliser-le-vivant/ © Vincent Moncorgé – CNRS / Femmes & Sciences / La Science taille XX elles – 2023 < Précédent Voir tout l'agenda Suivant >
- Intervention de Femmes & Sciences à la Doctrine Chrétienne, à Strasbourg
Intervention de Femmes & Sciences à la Doctrine Chrétienne, à Strasbourg À la demande du responsable de l’orientation scolaire, Femmes & Sciences fera une intervention au Lycée/Collège de la Doctrine Chrétienne pour les aider dans leurs choix d'orientation. À la demande du responsable de l’orientation scolaire, Femmes & Sciences fera une intervention au Lycée de la Doctrine Chrétienne , établissement privé et mixte, à Strasbourg, pour aider les élèves, femmes et hommes, dans leur démarche d’orientation. Le public sera consituté d'élèves volontaires de différentes classes entre la 4ème et la terminale. Une chercheuse en science de la Terre, une ingénieure en sciences humaines et sociales et une doctorante en biologie témoigneront de leurs parcours, leurs aspirations, leurs métiers et leur enthousiasme, puis discuteront avec les élèves et leurs professeurs. < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- L’astrophysicienne Françoise Combes reçoit la médaille d’or du CNRS
L’astrophysicienne Françoise Combes reçoit la médaille d’or du CNRS © CNRS photothèque L'une des plus prestigieuses récompenses scientifiques françaises distingue cette année l’astrophysicienne Françoise Combes. Spécialiste de la dynamique des galaxies, elle a mis en évidence de nombreux phénomènes permettant d'expliquer leur formation et leur évolution. Aujourd’hui professeure au Collège de France, elle poursuit ses recherches au Laboratoire d’études du rayonnement et de la matière en astrophysique et atmosphères (Observatoire de Paris – PSL/CNRS/Sorbonne Université/Université de Cergy-Pontoise). On peut souligner que depuis 2013, la médaille d’or récompense plus régulièrement que par le passé des femmes scientifiques. Le CNRS est un partenaire de l’association Femmes&Sciences en soutenant régulièrement ses actions. En savoir plus sur le site du CNRS . < Précédent Voir toutes les actualités Suivant >
- Véronique Genevois Gomendy
© Vincent Moncorgé Photothèque CNRS Association Femmes & Sciences Véronique Genevois Gomendy Pédologue cartographe « Ce travail est crucial […] dans le cadre du changement climatique. » Véronique Genevois Gomendy est spécialiste de l’étude de la répartition des sols au sein des paysages. Elle collabore avec l’Université Clermont Auvergne pour transmettre aux étudiantes et étudiants les bases de la pédologie et apporte son expertise à diverses institutions de recherche, comme VetAgro Sup, l’INRAE, l’Institut Français de la Vigne et du Vin ou le Parc des Volcans d’Auvergne. Elle est convaincue qu’une meilleure connaissance des sols est une des clés pour relever le défi climatique. Certaines ont la tête dans les nuages et regardent l’horizon, Véronique Genevois Gomendy, elle, l’a plutôt dans la terre. Elle sonde les mystères qui se trouvent sous nos pieds. Son objet d’étude, la pédologie, a obtenu le statut de discipline rare en 2023. Le nombre de spécialistes qui enseignent cette matière dans les universités françaises se compte sur les doigts d’un pied. La scientifique mesure sa chance : elle a été formée par des pédologues à une époque où existait encore un centre CNRS de Pédologie Biologique, à l’Université de Lorraine. Cette passion insolite est née d’un concours de circonstances. Attirée par l’archéologie, elle comprend dès son premier stage que ce ne sont pas les ruines qui l’intéressent, mais bien les couches de sols qui racontent une histoire plus ancienne, vieille de milliers voire de millions d’années ! Elle se passionne pour tous les témoins du passé mais également pour les plantes, minéraux, volcans. Ce que la pédologue aime par-dessus tout, c’est se confronter à la réalité, parcourir le territoire auvergnat en creusant des trous, sa tarière à la main ainsi qu’elle pose sur la photo. Telle une enquêtrice, elle sonde le terrain à la recherche d’indices qui lui permettront de comprendre comment s’organisent les sols en fonction de la géologie, du climat, de la géomorphologie… et ainsi de proposer des cartes. Associés à des analyses en laboratoire, ses travaux permettent aux équipes de recherche et aux acteurs et actrices du territoire de comprendre la capacité des sols à produire et à retenir l’eau, et à être source de biodiversité. La première fois qu’elle a ausculté une terre, Véronique Genevois Gomendy s’en souvient comme si c’était hier. C’était à Avignon, elle était étudiante en master de recherche et devait explorer les effets des feux de forêt sur les sols. Elle a trouvé sa voie : cap sur la Brie et ses plaines cultivées. Là, elle entame une thèse de doctorat sur l’évolution des propriétés physiques et hydriques des sols, c’est-à-dire la circulation et le stockage de l’eau en lien avec la structure des sols. En 1999, elle décide de s’ancrer dans les volcans du Cantal. On se soucie peu du sol à l’époque, les perspectives professionnelles sont maigres. Qu’à cela ne tienne : la scientifique décide de monter un cabinet d’études des sols et de l’environnement et répond à des appels d’offres et des demandes d’expertises, tout en élevant ses deux enfants. Dix ans plus tard, l’époque est à la prise de conscience : on commence (enfin !) à se soucier des conséquences du dérèglement climatique. Les espaces naturels doivent être davantage documentés et l’expertise de la pédologue-cartographe est sollicitée en 2013. Elle prend la tête du programme « Sols et Territoires d’Auvergne » lancé par VetAgro Sup, dont l’objectif est la création d’une carte des sols de la région. De cette initiative naissent les premières cartes des grands types de sols présents sur les départements du Cantal, du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire. « Ce travail est crucial », explique-t-elle avec passion, « car dans le cadre du changement climatique, des problématiques de sécurité alimentaire et de gestion de la ressource en eau, la connaissance spatialisée des sols est une des clés à prendre en compte pour optimiser leurs usages, adapter les pratiques en agriculture, construire des politiques d’utilisation des territoires raisonnées et raisonnables. »